Clémentine Autain : «la première victime de cette affaire n’est pas Poutine mais Nemtsov»

Clémentine Autain et Jean-Luc Mélenchon lors d'une manifestation de soutien à la Grèce à Paris le 15 février.

Clémentine Autain, figure du Front de gauche, prend ses distances avec les écrits de Jean-Luc Mélenchon à propos de l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov en Russie.

Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble, une des composantes du Front de Gauche, s’est désolidarisée vendredi matin des écrits de Jean-Luc Mélenchon sur son blog à propos de l’assassinat de l’opposant Boris Nemtsov en Russie.

#Russie Le point de vue de Melenchon n’est pas celui de tout le FdG. Je crois naïf d’exonérer a priori Poutine/assassinat Nemtsov. Voire.

— Clémentine Autain (@Clem_Autain) 6 Mars 2015 Pourquoi ce tweet ?

Aujourd’hui la parole du Front de gauche est associée à Jean-Luc Mélenchon parce qu’il a été notre candidat lors de la présidentielle. Or, sur ce sujet, des désaccords existent. Moi, je ne sais pas qui a tué Nemtsov. Il n’est pas certain que Vladimir Poutine soit impliqué dans cet assassinat, même s’il s’agissait de l’un de ses principaux opposants et qu’il s’apprêtait à rendre un rapport sur l’implication militaire russe en Ukraine. Mais ces dernières années ont montré qu’il n’est pas simple d’être en désaccord avec Poutine ! Ne soyons pas naïfs à son sujet. Le président russe et son entourage préfèrent la violence à la démocratie. Ils ont noué des liens étroits avec les réseaux d’extrême droite en Europe.

Notre famille politique s’attache à combattre la vision des grands médias français qui opposent les «gentils Ukrainiens» aux «méchants Russes» : la situation est autrement plus complexe. Nous voudrions entendre parler davantage des nazis ukrainiens et que les enjeux géopolitiques de nos relations avec la Russie soient mieux pris en compte. Mais de là à offrir une version outrancièrement opposée…

Mélenchon fait-il passer Poutine pour la victime ?

La première victime de cette affaire n’est pas Poutine mais Nemtsov. Etre lucide sur le jeu des Etats-Unis est une chose. Mais de là à laisser penser qu’il s’agirait d’une opération des services secrets américains, il y a un (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Après «l’apartheid», les demi-mesures
Les déclarations de patrimoine des élus parisiens toujours aux abonnés absents
Joffrin sur le FNPS : «Ce concept n'a aucun sens»
Aux départementales, le FN sort couvert
Solidarité