Clubbing La nuit en rose à Tbilissi

Avec un bouillonnement similaire au Berlin des années 90, la capitale géorgienne attire de plus en plus d’amateurs de musique électronique du monde entier, venus jouir en toute liberté de sonos puissantes dans des friches converties en clubs, aux avant-postes de l’activisme LGBTQ.

Des entrailles du Dinamo de Tbilissi, le grand stade de la capitale géorgienne, s’échappent des beats profonds, tandis qu’une foule s’égaille devant l’entrée. On s’enfonce sous les tribunes, pour soudain se trouver plongé dans le noir. Seuls vous portent la musique et le mouvement des clubbeurs, jusqu’à la scène où mixe Mall Grab, jeune pointure australienne. Cette fosse de béton, dans le ventre d’une piscine désaffectée, c’est le Bassiani : un club devenu, en l’espace de trois ans, la festive figure de proue d’une génération post-soviétique et la nouvelle destination chaude de la scène clubbing locale. «On est venus parce qu’on a lu un article de Resident Advisor [le principal média en ligne consacré à la culture électronique, ndlr] qui parlait de la scène de Tbilissi, et ça fait six mois qu’on en entend parler. Il y a beaucoup d’artistes parisiens qui sont venus récemment y jouer et qui disent que c’est incroyable, que les gens sont déchaînés, alors on a décidé de venir voir», raconte Louis Falgas, Parisien de 22 ans, accompagné de deux amis.

Suédois, Français, Allemands, Américains ou Russes, ils sont de plus en plus nombreux à venir se griser au vent de liberté qui souffle sur la jeunesse de Tbilissi, quatorze ans après la «révolution de la rose», qui avait mené au pouvoir une nouvelle élite de trentenaires pro-occidentaux. Car dans cette ex-République soviétique, on trouve tous les ingrédients d’une scène dynamique, notamment une profusion de vestiges industriels où il est possible de mettre la musique à fond. «A Paris, il y a toujours beaucoup de monde et très peu d’air. Là c’est beaucoup plus agréable, on a des espaces pour arrêter de danser, discuter…», se réjouit Alexandre, l’un (...)

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