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Hillary Clinton a enfreint des règles en matière de messagerie

WASHINGTON (Reuters) - Hillary Clinton, candidate à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre, a enfreint certaines règles officielles en utilisant un serveur de messagerie électronique privé alors qu'elle était secrétaire d'Etat de Barack Obama, entre 2009 et 2013, conclut un rapport d'enquête fédéral publié mercredi. L'utilisation pour des tâches officielles de ce serveur installé dans sa propriété de Chappaqua, dans l'Etat de New York, a déjà donné lieu à plusieurs enquêtes, dont une encore en cours du FBI, et la controverse pollue sa campagne depuis plusieurs mois. Dans son rapport, l'inspection générale du département d'Etat évoque des "faiblesses durables et systématiques" avant la nomination d'Hillary Clinton et des problèmes en matière de conservation des courriers électroniques de certains de ses prédécesseurs, mais elle souligne que la décision d'Hillary Clinton d'utiliser un serveur de messagerie privé pour des tâches officielles a été prise apparemment sans l'autorisation des responsables de la sécurité du département d'Etat. Les responsables interrogés, disent les auteurs du rapport, ont déclaré qu'ils n'auraient pas approuvé cette démarche, contraire selon eux aux règlements en vigueur au département d'Etat et qui présentait des "risques en matière de sécurité". Lorsque deux membres subalternes des services informatiques du département d'Etat ont exprimé des inquiétudes, fin 2010, au sujet des dispositions prises par Hillary Clinton, leurs supérieurs leur ont ordonné "de ne plus jamais parler" de sa messagerie personnelle et ont en outre affirmé que les services juridiques avaient donné leur aval, ce qui s'est révélé faux, expliquent-ils. "Contrairement aux fausses théories avancées depuis un certain temps, le rapport indique que l'usage de sa messagerie personnelle était connu des responsables du département d'Etat pendant son mandat et qu'il n'y a aucun signe d'intrusion dans le serveur de la secrétaire", a estimé Brian Fallon, porte-parole d'Hillary Clinton. "Elle n'est vraiment pas claire", a quant à lui conclu Donald Trump, futur candidat républicain à la présidentielle, lors d'un rassemblement électoral en Californie, jugeant que le rapport n'était "pas bon" pour sa probable rivale du 8 novembre. Pour Reince Priebus, président de la Commission nationale républicaine, les conclusions du rapport "sont juste un nouveau chapitre dans la longue saga des erreurs de jugement d'Hillary Clinton qui ont enfreint les règles fédérales et mis la sécurité nationale en péril". (Jonathan Allen, Marc Angrand et Jean-Philippe Lefief pour le service français)