Climat : pourquoi le nouveau rapport du Giec est différent des précédents

Le lac de Serre-Ponçon partiellement asséché, près d'Embrun, dans les Alpes françaises, le 16 mars 2023.  - Credit:Nicolas Tucat/AFP
Le lac de Serre-Ponçon partiellement asséché, près d'Embrun, dans les Alpes françaises, le 16 mars 2023. - Credit:Nicolas Tucat/AFP

À chaque publication d'un rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), les scientifiques craignent que leur travail ne soit éclipsé par l'actualité : la guerre en Ukraine, la réforme des retraites… Mais lundi 20 mars, c'est un problème technique aux Nations unies qui a muselé le Giec.

Pendant près de trente minutes, les intervenants de la conférence de presse ont vu leur micro coupé sur Internet, y compris le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, au grand dam des trois mille journalistes du monde entier qui étaient connectés. La situation a finalement été rétablie et le rapport de synthèse clôturant le sixième cycle de travail du Giec, lancé en 2015, a été présenté. Un document crucial pour l'avenir de l'humanité et du vivant sur Terre.

Ce rapport est très différent des précédents, ceux qui ont été publiés jusqu'à 2014, car il ne cherche pas à prouver l'existence du réchauffement climatique, ni même son attribution à l'activité humaine. Il considère ces faits comme prouvés, tout en continuant de les documenter le plus précisément possible.

Cela permet aux scientifiques de faire la part belle aux solutions destinées à limiter le réchauffement climatique et à s'y adapter. L'étape d'après, en quelque sorte, n'en déplaise aux climatosceptiques, qui resteront sur le quai.

La technologie seule ne suffira pas

Il s'agit ainsi du premier rapport de synthèse destiné à informer les décideurs et le public sur les solutions concr [...] Lire la suite