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Climat : un «appel de Manille» pour résonner jusqu’à Paris

Le président de la République, jeudi à son arrivée au palais présidentiel de Manille.

Aux Philippines, le Président s’est fait le porte-voix des pays du Sud, en vue de la COP 21, en France en décembre. Sans négliger le business.

En empruntant jeudi matin la grande artère qui mène de l’aéroport au parc Rizal, à Manille, François Hollande a dû voir défiler par la fenêtre les ruelles grouillantes et les hôtels de luxe ripolinés, les malls en construction et les échoppes brinquebalantes, les nœuds de fils électriques et l’eau grise du fleuve Pasig, les publicités promouvant des produits afin de se blanchir la peau ou pour se faire repulper les lèvres, et les affiches qui saluent la visite du pape François, venu célébrer une messe fin janvier devant 6 millions de fidèles…

«Historique». Malgré son escorte policière, les nombreux drapeaux français et les banderoles lui souhaitant «Mabuhay !» («bienvenue», en tagalog), «His excellency» François Hollande a aussi goûté les embouteillages monstres qui figent la ville à certains moments de la journée, encombrée de camions, voitures et «jeepneys», ces minibus dont la légende dit qu’ils sont bricolés à partir de jeeps laissées par les Américains après la Seconde Guerre mondiale. Ça tombe bien : parmi les raisons de la présence de Hollande aux Philippines, et ses 6% de croissance en 2014, il y a notamment la signature de nombreux contrats, dont l’extension du métro aérien de Manille, la construction d’un pont métallique sur la route de l’aéroport, et un projet d’adduction et de traitement des eaux à Muntinlupa (au sud-est de la capitale). Mais la visite du président français aux Philippines - une première, près de soixante-dix ans après l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays - sert aussi de rampe de lancement pour la Conférence climat (COP 21), qui aura lieu en décembre à Paris.

Le chef de l’Etat français avait affirmé fin novembre vouloir «laisser une trace» dans l’histoire en arrachant un «accord historique sur le climat» à l’issue de cette conférence qui doit réunir 195 pays, six ans après (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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