« Clem : Les Retrouvailles » un double épisode qui a de quoi rendre Lucie Lucas nostalgique

SERIE - C’était la surprise de l’année 2010 pour TF1. Le téléfilm Clem, avec Victoria Abril et la jeune Lucie Lucas (vue récemment dans Cannes, Police Criminelle) en tête d’affiche, fait un carton. Les aventures de l’adolescente enceinte puis maman, passionnent les téléspectateurs, à tel point que la chaîne décide de leur offrir une suite. Et ça fait 13 ans que ça dure.

Depuis, le public a vu l’héroïne grandir, s’affirmer, perdre des amis, des parents, devenir à nouveau maman. Et il répond toujours présent. Ce lundi 6 novembre, TF1 diffuse un double épisode spécial intitulé Clem : Les Retrouvailles. Au programme : un grand mariage pour Clem et Matthieu (Loup-Denis Elion) mais aussi le retour d’acteurs phares et notamment de Victoria Abril et d’Élodie Fontan.

Cet épisode envisagé comme « un cadeau à nous-même, et aux spectateurs » par Lucie Lucas, est l’occasion de faire un petit saut dans le temps pour la comédienne.

Le HuffPost : Clem a débuté il y a 13 ans. Depuis, c’est devenu l’une des séries les plus regardées de TF1. Et vous en êtes l’héroïne. Vous l’aviez anticipé ?

Lucie Lucas : Pas une seconde. Je n’aurai jamais imaginé que le téléfilm aurait un tel succès. On avait fait 11 millions de téléspectateurs à l’époque, c’était gigantesque. Je n’aurai jamais imaginé que ça se transformerait en série, ni que ça durerait autant de temps. Même mes séries préférées, je n’ai jamais regardé autant de saisons personnellement. Je ne l’explique pas, mais je suis reconnaissante.

Depuis, il s’est passé beaucoup de choses. Ce sont 15 années fondatrices pour moi. Je suis passée de l’adolescence à l’âge adulte, je suis devenue maman, j’ai concrétisé plein de projets. Comme Clem finalement. C’est vertigineux, surtout quand je vois des images des premières saisons.

Vous êtes très associée à votre personnage de Clémentine. Est-ce que c’est une case dont vous avez du mal à vous libérer ?

Ce n’est pas du tout facile de sortir d’un rôle qui dure. C’est extrêmement compliqué d’arriver à se détacher d’un personnage, surtout si c’est un personnage qui est réaliste et que les gens suivent pendant des années. Moi, je ne voulais surtout pas être enfermée dans un rôle. Depuis le début je disais ’allez, encore une saison et j’arrête.’  Et tous les ans je redisais ça.

Maintenant, après presque 15 ans, même moi je ne me crois plus quand je dis que ça va s’arrêter. J’ai du mal à faire le deuil, à dire au revoir. Mais si ce n’est pas dans Clem que je m’épanouis, ce sera dans autre chose. J’estime que je suis très chanceuse. Les spectateurs ont une vraie affection pour le personnage de Clem et les autres. C’est aussi ce qui m’a permis de m’exprimer sur des sujets autres, plus engagés plus militants, et parfois plus clivants, sans que ma communauté ne déserte.

C’est bizarre, mais j’ai un peu l’impression qu’on a un fonctionnement familial. On n’est pas forcément d’accord, mais il y a une affection qui fait qu’on se respecte et qu’on s’écoute. C’est une grande chance, parce que le dialogue est ouvert.

Même si cette soirée Retrouvailles n’est pas officiellement la fin de « Clem », vous envisagez forcément l’avenir ailleurs comme comédienne ?

Souvent, je cherche des rôles très différents, quand je fais autre chose que Clem. Même s’il y a le risque les spectateurs n’adhèrent pas, parce qu’ils n’ont pas l’habitude. Mais ça ne me fait pas peur, ma communauté est très bienveillante et me pousse.

Aujourd’hui, j’ai deux envies, très claires. L’une est de faire des rôles plus physiques, plus proches de mon personnage de Cannes Police Criminelle. Je n’ai pas forcément envie de ne jouer que des personnages super solaires. Et j’ai aussi envie de jouer des rôles de femmes puissantes, qui inspirent. Je suis féministe, et globalement très engagée, donc j’ai envie de faire des fictions où on parle du monde actuel, et du monde possible qu’on pourrait construire ensemble.

Clem, Les retrouvailles est diffusé ce lundi 6 novembre sur TF1 à 21h10.

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