Claude Allègre, ancien ministre de l’Éducation nationale sous Lionel Jospin, est mort à 87 ans

Claude Allègre, ici sur les bancs de l’Assemblée nationale, à Paris, le 9 mars 1999.
JACK GUEZ / AFP Claude Allègre, ici sur les bancs de l’Assemblée nationale, à Paris, le 9 mars 1999.

DÉCÈS - Ce fut l’un des ministres emblématiques du gouvernement de Lionel Jospin. L’ancien ministre de l’Éducation nationale Claude Allègre est décédé ce samedi 4 janvier à Paris à l’âge de 87 ans, a annoncé son fils à l’AFP.

Le Premier ministre François Bayrou a rendu hommage à cet « homme de combats », qui « aimait la transmission par l’école dont il avait une haute idée ». « Le courage était sa marque », a-t-il ajouté dans un message publié sur X.

Claude Allègre, géochimiste de formation et récompensé de plusieurs prix prestigieux pour ses travaux, a occupé la rue de Grenelle de 1997 à 2000, où il a connu un bail tumultueux, notamment en raison d’une saillie dans laquelle il promettait de « dégraisser le mammouth » de l’Éducation nationale.

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Une phrase « jamais prononcée publiquement », issue d’un « off avec un journaliste », « mais c’est ce qui est resté », regrette son fils Laurent. Claude Allègre fut ensuite remplacé au ministère par Jack Lang, ce qui provoqua un refroidissement temporaire de ses relations avec son ami et Premier ministre Lionel Jospin, qu’il avait connu durant ses études.

Prises de position controversées sur le changement climatique

Membre du Parti socialiste à partir de 1973, avant de se rallier à Nicolas Sarkozy en 2007, Claude Allègre était aussi connu pour des prises de position controversées sur le changement climatique, au point de devenir une figure de proue en France du climatosceptiscisme.

Ulcérés par les attaques relayées par l’ex-ministre dans son best-seller, L’imposture climatique, plus de 600 climatologues écrivirent au printemps 2010 à leur ministre de tutelle pour dénoncer les « dénigrements » et « accusations mensongères » proférées par un scientifique non spécialiste du climat.

Né le 31 mars 1937 d’un père professeur et d’une mère institutrice, Claude Allègre, à la personnalité débonnaire mais aussi parfois « abrupte » et « têtue » dixit son fils, n’aura jamais renié ses positions sur le sujet. « C’est dommage de ne garder que cela, tout le monde lui est tombé dessus de manière excessive », déplore son fils.

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