Le clan des Siciliens est-il en train de vivre sa révolution sexuelle ?

Confrontation entre Riina et Buscetta, en 1992.

Le relâchement des parrains sur les questions de mœurs au sein de Cosa Nostra masque l'affaiblissement de l'organisation criminelle.

La Pieuvre n’a pas encore été jusqu’à adopter le mariage pour tous, mais sur le plan des mœurs, le «code d’honneur» de la mafia est en voie de réexamen. C’est en tous cas ce qu’ont constaté les carabiniers qui, au cours d’une enquête dans la province de Palerme, ont récemment découvert que l’amant de la femme d’un membre de l’organisation avait été gracié... En dépit des règles qui veulent, selon le décalogue saisi en 2007 dans les papiers du boss Salvatore Lo Piccolo, que «l’on ne regarde pas les femmes de nos amis», sinon à s’exposer à la peine de mort.

Dans la petite ville de San Giuseppe Jato, à 30 kilomètres de la capitale sicilienne, la relation entre l’épouse d’un homme de main du clan local avec un jeune et entreprenant mafieux serait ainsi depuis quelques mois de notoriété publique. «Sur la place du pays, on ne parle désormais plus que de cela», raconte le quotidien la Repubblica qui a révélé l’affaire et parle de «révolution dans le vieux code d’honneur» de Cosa Nostra: «A l’église, on échange des regards et au bar on rigole: ce n’est plus la mafia d’autrefois.»

Aucune vendetta

Au cours de leur enquête, les carabiniers ont intercepté les conversations du parrain régnant sur le territoire, lequel aurait finalement autorisé la relation extraconjugale et intimé au mari cocu de n’entreprendre aucune vendetta. Le jeune amoureux pourra donc continuer à fréquenter la femme adultère et poursuivre son ascension au sein de l’organisation sans craindre d’être abattu.

«Il y a encore vingt ou trente ans, les meurtres pour adultère étaient assez fréquents. On retrouvait les amants [mafieux ou non, ndlr] assassinés avec leurs parties dans la bouche, parfois dans le coffre d’une voiture», note le journaliste et expert de la mafia Francesco La Licata. «La règle de Cosa Nostra, c’est qu’un membre de l’organisation ne doit pas profiter (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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