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Claire, détenue pour non-respect de son assignation à résidence

Claire (prénom modifié) au Conseil d’Etat le 13 avril. Cette Francilienne de 49 ans est en résidence surveillée depuis six mois. Elle a demandé le divorce de son mari, Hakim, pour qui, selon elle, «le califat était inespéré».

Cette juriste de 49 ans a été condamnée jeudi soir à dix mois de prison dont quatre mois ferme pour être sortie de la commune dans laquelle elle est assignée.

Son passeport lui avait été retiré, ses avoirs étaient gelés et elle était assignée à résidence depuis les tout premiers jours de l’état d’urgence, instauré après les attentats du 13 novembre. Depuis jeudi soir, Claire (1) dort dans la prison de Fleury-Mérogis pour avoir violé les conditions de son assignation. Le tribunal de grande instance de Melun l’a condamnée à dix mois de réclusion, dont quatre ferme, à l’issue de sa comparution immédiate.

L’histoire de Claire, juriste de 49 ans, se confond avec celle de son mari, Hakim (1), un amour d’enfance qu’elle a retrouvé et épousé il y a trois ans. Au printemps, nous avions raconté le parcours pour le moins chaotique du couple, qui avait vécu une idylle jusqu’en 2015. Cette année-là, l’homme a disparu. Les services de renseignement le soupçonnent d’être parti faire le jihad et Claire d’en avoir été informée, voire d’avoir un temps envisagé de le rejoindre.

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A l’automne, peu après les attentats de Paris et Saint-Denis, la Francilienne nous confiait y avoir un temps pensé, par amour plus que par conviction : «Il me manque beaucoup. On n’était mariés que depuis deux ans et on avait encore plein de choses à vivre ensemble.» Elle a ensuite radicalement changé d’avis, demandant le divorce en avril, lorsqu’elle a contesté son assignation à résidence devant les juridictions administratives. Devant le Conseil d’Etat, sa réponse était nette : non, elle n’a pas eu de velléités de départ en Syrie.

Jeudi, un tribunal l’a de nouveau entendue, pour être sortie à douze reprises, entre début février et fin juillet, du périmètre de son assignation, sans avoir demandé d’autorisation. Les autorités ont repéré ces déplacements grâce à ses factures, épluchées par le ministère de l’Intérieur en raison du gel de ses avoirs. Claire s’est (...)

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