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Clôture en ordre dispersé en Europe, rebond à Wall Street

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi, le rebond de Wall Street n'ayant pas suffi à leur donner un nouvel élan dans l'attente du communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale et alors que se multiplient les résultats de sociétés.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,15% (8,15 points) à 5481,93 points mais à Londres, le FTSE 100 a perdu 0,72% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,06%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,07% tandis que le FTSEurofirst 300 se repliait de 0,28% et le Stoxx 600 de 0,17%.

L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50, en hausse de 2,39%, a quant à lui atteint un nouveau pic de deux mois.

A Wall Street, au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones s'adjugeait 0,5% et le Nasdaq Composite 0,14%. Le Dow regagnait ainsi un quart environ de ses pertes des deux dernières séances, les plus importantes en deux jours depuis septembre 2016.

Le marché américain profite du ton relativement modéré du discours sur l'état de l'Union prononcé mardi soir par Donald Trump, mais surtout de la hausse de Boeing, qui s'adjuge 5,39% et a inscrit un record après ses résultats 2017 et ses prévisions 2018.

A Paris, Airbus a profité de la bonne santé de son grand rival, gagnant 3,01%, la plus forte hausse du CAC comme de l'EuroStoxx 50. Toujours dans le secteur, Safran a pris 1,29%.

LA FED POURRAIT MODIFIER SON DISCOURS

Les investisseurs attendent à 19h00 GMT le communiqué de la Fed à l'issue de deux jours de réunion de son comité de politique monétaire, même si une hausse de taux est considérée comme très improbable, le marché étant à l'affût de toute évolution du discours de la banque centrale sur les perspectives de croissance et d'inflation à l'heure où certains s'interrogent sur la pertinence du scénario - privilégié jusqu'alors - de trois hausses de taux cette année.

"Se sentant conforté par la conjoncture récente, le comité pourrait (...) ouvrir la porte à une première hausse dès le 21 mars, date de sa prochaine réunion", explique ainsi Eric Bourguignon, directeur général délégué de Swiss Life AM France.

"Les déclarations optimistes de la Fed que nous anticipons pourraient engendrer des tensions supplémentaires sur les taux d'intérêt à long terme et par ricochet, quelques prises de bénéfices sur les Bourses mondiales. Elles seraient également de nature à soutenir le dollar dont la correction de ces dernières semaines nous semble excessive."

En attendant, le dollar est reparti à la baisse, cédant 0,08% face à un panier de devises de référence et faisant remonter l'euro à près de 1,2440.

Sur le marché obligataire, après une brève accalmie, les rendements américains repartent à la hausse avant la Fed et après l'annonce par le Trésor d'une augmentation du montant de ses adjudications. Le dix ans a ainsi franchi 2,74% et dans son sillage, son équivalent allemand remonte à près de 0,7%.

ARCELORMITTAL EN REPLI, ELECTROLUX EN VEDETTE

Aux valeurs en Europe, les publications de résultats ont une nouvelle fois confirmé la tendance des investisseurs à sanctionner plus durement les déceptions qu'ils ne récompensent les bonnes surprises.

Ericsson a ainsi chuté de 9,16% après l'annonce d'une nouvelle perte trimestrielle, la cinquième consécutive, et des prévisions peu encourageantes. Dans son sillage, Nokia, qui doit publier ses comptes jeudi, a cédé 2,59%.

ArcelorMittal a quant à lui cédé 1,17% après des déclarations prudentes sur la Chine et l'annonce d'un dividende inférieur aux attentes.

Le britannique Capita a quant à lui chuté de 47,53% après un nouvel avertissement.

A l'opposé le géant suédois de l'électroménager Electrolux (6,79%) a enregistré l'une des plus fortes hausses du Stoxx 600 après avoir battu le consensus au quatrième trimestre et réaffirmé tabler sur une nouvelle progression de la demande cette année.

A Paris, Sartorius Stedim (+9,92%) s'est hissé en tête du SBF 120 après des résultats annuels salués par les analystes tandis qu'Aperam (+3,32%) profitait de l'annonce d'un programme de rachats d'actions dans la foulée de ses trimestriels.

Le mois de janvier se solde par une progression de 3,19% pour le CAC 40 à Paris et de 1,61% pour le Stoxx 600. Quant à l'indice mondial MSCI, qui couvre 47 marchés développés et émergents, il affiche un gain mensuel de près de 5,6%, l'un des meilleurs débuts d'année de l'histoire boursière.

Sur le marché pétrolier, les cours du baril ont brièvement accentué leur repli après l'annonce d'une hausse, plus forte qu'attendu, des stocks de brut aux Etats-Unis après dix semaines de baisse, mais ils sont ensuite revenus pratiquement à l'équilibre.

(Edité par Véronique Tison)