Clôture en ordre dispersé en Europe, hausse à Wall Street

LES BOURSES EUROPÉENNES FINISSENT DANS LE DÉSORDRE

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont fini dans le désordre mardi et sous leurs plus hauts du jour, tiraillées entre l'actualité de plus en plus nourrie des résultats de sociétés et les incertitudes persistantes entourant l'évolution de la pandémie de coronavirus, les mesures de relance aux Etats-Unis ou encore les discussions entre Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit.

À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une baisse de 0,27% (13,34 points) à 4.929,28 points après avoir évolué entre 4.914,49 et 4.968,61.

A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,26% mais à Francfort, le Dax a reculé de 0,92%. L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,45%, le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,15% et le Stoxx 600 a reculé de 0,35% après avoir passé une partie de la séance en territoire positif.

Si les publications de résultats du jour ont été globalement bien accueillies, les investisseurs restent préoccupés par la multiplication des mesures de "reconfinement" de moins en moins partiel en Europe, de l'Irlande à l'Italie en passant par le Pays de Galles et l'Espagne.

Le feuilleton du Brexit n'a par ailleurs apporté aucun élément nouveau, Londres et Bruxelles campant sur leurs positions respectives en appelant l'autre camp à faire des concessions.

Les marchés attendent aussi du nouveau du côté de Washington, où l'ultimatum de la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, pour un compromis avec la Maison blanche expire en fin de journée.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait dans le vert, le Dow Jones s'adjugeant 0,51%, le Standard & Poor's 500 0,52% et le Nasdaq Composite 0,3%.

VALEURS

En Europe, la plus forte progression sectorielle du jour est pour le compartiment des banques, dont l'indice sectoriel a pris 0,68%, profitant à la fois de la remontée des rendements obligataires et du bon accueil réservé aux résultats d'UBS (+2,65%). A Paris, Société générale (+3,45%) finit ainsi en tête du CAC 40.

A la baisse, les technologiques ont cédé 1,24%.

En tête du Stoxx 600, Logitech a bondi de 15,8% après avoir relevé ses prévisions annuelles.

Parmi les autres valeurs qui ont profité de leurs publications, le fabricant britanniques de produits de grande consommation Reckitt Benckiser a pris 0,17% et la compagnie aérienne allemande Lufthansa 2,88% malgré de lourdes pertes.

Rémy Cointreau a au contraire cédé 2,1%, la prévision d'un bénéfice semestriel en baisse moins marquée qu'attendu initialement grâce à la reprise des ventes étant, selon des analystes, déjà intégrée dans le cours.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements individuels ont augmenté de 8,5% en septembre à 1,108 million en rythme annualisé, confirmant que l'immobilier est l'un des principaux bénéficiaires du redémarrage de l'économie américaine.

La hausse des mises en chantier dans leur ensemble n'est toutefois que de 1,9% à 1,415 million en rythme annualisé, un niveau inférieur au consensus, en raison d'une chute de l'activité des logements collectifs.

CHANGES

Le dollar creuse ses pertes dans l'attente de résultats concrets des discussions sur la relance budgétaire à Washington et à deux semaines des élections.

L'indice qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de référence recule de 0,37% et l'euro remonte à 1,1824 après avoir atteint 1,1840, son plus haut niveau depuis le 21 septembre.

TAUX

Sur les marchés obligataires, la tendance est à la remontée des rendements: celui du Bund allemand à dix ans a fini la journée à -0,607%, soit un gain de 2,4 points de base, et son équivalent américain prend près de deux points à 0,7773% pour sa quatrième séance consécutive de hausse.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en léger repli, la résurgence de la pandémie et l'augmentation de la production libyenne exerçant une double pression sur les cours.

Le Brent abandonne 0,19% à 42,54 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,42% à 40,66 dollars.

(Marc Angrand)