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Clément Beaune, le surdoué de la Macronie

Conseiller d’Emmanuel Macron durant six ans, le nouveau secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes fait des débuts prometteurs à l’Assemblée nationale et dans les médias.

La première réponse face au coriace député Sébastien Chenu lui a valu d’emblée les applaudissements de la majorité. Désigné par son ministre de tutelle, Jean-Yves Le Drian, Clément Beaune a répondu au débotté. « Avec une petite dose d’inconscience », selon ses mots, il a empoigné le micro au pied de l’hémicycle et a mouché l’élu lepéniste avec l’aisance et la précision d’un vieux briscard. A 38 ans, l’ex-conseiller a validé d’un seul coup le choix présidentiel. « Les premières questions au gouvernement, c’est impressionnant. Le premier Conseil des ministres, c’est émouvant », confie-t-il.

Déjà pressenti il y a un an lors du départ de Nathalie Loiseau, Clément Beaune a rongé son frein. Il suit en tout cas la trajectoire empruntée en 1990 par Elisabeth Guigou, passée sous François Mitterrand de l’Elysée aux Affaires européennes, et de Catherine Colonna sous Jacques Chirac en 2005. La politique, il en rêve depuis ses études. Lors d’un oral en prépa d’études de commerce, son professeur lui fait remarquer qu’il a prononcé le mot politique vingt-sept fois, et une seule fois le mot économie. Il est réorienté à Sciences po. Avec le programme Erasmus il passe un an en Irlande. Enchaîne avec une année au Collège d’Europe de Bruges. Et revient à Paris pour faire l’Ena (même promotion que l’anti-européen Florian Philippot). A la sortie, il rejoint la direction du Budget. Car Clément Beaune a tout du bon élève. Avec son visage juvénile, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.

Il prend sa carte au PS mais ne s’éternise pas : « C’était déprimant. »

Fils d’un père auvergnat prof de biochimie et d’une mère marseillaise infirmière à la retraite, ce Parisien a été élevé dans le respect des enseignants. Issu d’une famille de gauche(...)


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