Ces « citadelles du crime » qui tiennent l’État en échec

COLLECTION PARTICULIÈRE

Partout où il est implanté, le narcotrafic génère de la violence, provoque des morts, déstabilise l’économie et finit par gangréner les institutions publiques. C’est un marché sans limite, où les gains sont considérables et la concurrence sans pitié. En France, l’économie de la drogue est florissante parce que son marché compte plusieurs millions de consommateurs, qu’elle dispose d’une main-d’œuvre abondante et que l’action de l’État n’est pas à la hauteur de la menace. Dans un pays qui a – presque – réussi à interdire l’usage du tabac, qui a diminué de façon spectaculaire la consommation d’alcool, aucune parole publique n’est jamais intervenue pour mettre en garde les Français sur l’usage de la cocaïne, du cannabis à fort taux de THC ou des drogues de synthèse. Surtout, comparée aux autres pays de l’espace européen, la France dispose depuis les années 1960 d’unités urbaines difficiles à contrôler, édifiées comme des villes closes, qui forment aujourd’hui autant de « citadelles du crime ». Ce sont dans ces lieux à l’abri des regards que se font les transactions et que sont recrutées les « petites mains » du « business », que l’on prive ainsi, par l’appât d’un gain facile et sans effort, de toute perspective d’insertion à moyen terme.

Pissevin aurait dû être l’occasion de montrer au monde du crime notre capacité à le neutraliser

Cette économie du crime génère des tueurs et des tortionnaires, qui ont profité d’un marché des armes de guerre généré par le conflit en Yougos...


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