En Cisjordanie, la fuite en avant de Netanyahou

On a tendance à être très critique de Benjamin Netanyahou et pour plein de bonnes raisons qui tiennent tout simplement à ce que nous Européens, majoritairement, souhaitons voir un jour : la paix entre Israéliens et Palestiniens avec deux Etats qui vivent côte à côte en toute sécurité. Mais s’il y a une chose que même les détracteurs de Netanyahou reconnaissent, c’est qu’en politique intérieure, c’est un animal redoutable, capable de tous les coups pour gagner, surtout lorsque les sondages ne sont pas bons et que le vent faiblit dans les voiles.

Personne n’interprète sérieusement autrement cette promesse d’annexer la Vallée du Jourdain et le nord de la Mer morte. Au printemps dernier déjà, avant les élections au terme desquelles il n'était pas parvenu à former une majorité durable, il avait déjà laissé entendre qu’il pourrait annexer la zone C de Cisjordanie, 60% du territoire.

Sous les trois derniers mandats de Netanyahou, l’extrême droite n’a cessé de progresser, pas toujours de façon très unie, mais suffisamment pour faire de Netanyahou un personnage central (et non pas centriste) , l’obligeant ainsi à bâtir des coalitions, non plus entre la droite et le centre mais entre la droite et l’extrême droite. Le problème, c’est que cette fuite en avant va trop loin. Elle risque de faire perdre à Netanyahou d’autres alliés, non plus seulement à l’intérieur mais à l’extérieur.

Netanyahou prend le risque de ne plus être crédible

On a compris par exemple à quel point il était importa...


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