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Cinq salariés d'un salon de beauté, en grève et sans-papiers, régularisés

Lin Mei, dans le salon, à Paris, le 25 février.

Cinq des sept salariés du salon parisien «Supply Beauty», en grève depuis février, ont obtenu des titres de séjour. Ils sont déterminés à occuper les lieux jusqu'à la régularisation de leurs collègues.

L’immense drapeau rouge de la CGT flotte toujours devant la façade de «Supply Beauty». Depuis deux mois, les sept salariés du salon de manucure et de coiffure situé dans le quartier de Château-d’eau à Paris (Xe arrondissement) ne quittent plus leur boutique. Ou presque. Le 3 février, impayés depuis décembre, ils se sont mis en grève et ont réclamé leur régularisation. Une première en France, si l’on en croit la CGT. Depuis, deux Ivoiriennes et trois Chinoises ont obtenu des papiers. Mais elles comptent bien continuer la lutte pour soutenir leurs deux collègues, Lin Mei Fan et Gang Huang, jusqu’à ce qu’eux aussi obtiennent leurs titres de séjour.

Comme tous les midis, l’heure est au repas. Quelques effluves de coriandre parviennent avec difficulté à nos narines, avant de disparaître, effacées par l’odeur agressive du dissolvant et de la colle à résine. Derrière leur table de travail, deux employés continuent la pose de faux ongles pour leurs clientes. «Il y en a de moins en moins pour les manucures», explique Raymond Chauveau, en charge à la CGT du collectif Migration Droits des migrants. «Les autres commerces font croire aux clients que le salon est fermé. Et contrairement aux autres boutiques du boulevard de Strasbourg, les salariés de "Supply Beauty" ne peuvent pas avoir recours à un rabatteur. Cela irait à l’encontre du mouvement de grève.»

«On est enfin indépendantes»

Le 7 avril, la préfecture a convoqué Lin Mei Fan et Gang Huang. Ce sont les seuls qui n’ont pas encore obtenu le récépissé de dépôt leur permettant d’obtenir un titre de séjour d’un an. «Au début, la préfecture avait dit non pour tous. Après, elle a accepté de régulariser trois salariés. Puis cinq. Maintenant, ils attendent la validation du ministère pour les deux derniers», explique (...)

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