Cinq Russes sont bloqués depuis 3 mois dans un aéroport sud-coréen après avoir fui la mobilisation

Les cinq hommes ont fui pour échapper à la mobilisation partielle annoncée en septembre par Vladimir Poutine. Mais la Corée du Sud leur refuse le statut de réfugié.

Ils ont fui la Russie, et sont désormais bloqués dans un aéroport en Corée du Sud. Cinq hommes russes vivent depuis le mois d'octobre entre la zone des départs et le duty free de l'aéroport international d'Incheon, faute de pouvoir entrer sur le territoire sud-coréen, explique ce samedi CNN.

Les cinq individus ont quitté la Russie après que Vladimir Poutine a annoncé la mobilisation partielle des forces de réserve russes, pour aller combattre en Ukraine.

Un repas par jour

Mais leurs demandes de statut de réfugié ont été rejetées par le ministère de la Justice sud-coréen. Ces demandes ne "méritent pas d'être évaluées" car refuser l'ordre de mobilisation ne peut pas permettre d'acquérir le statut de réfugié, a expliqué leur avocat au média américain.

Pour Lee Jong-Chan, ils devraient pourtant bénéficier du statut de réfugié politique puisque l'invasion russe en Ukraine "est condamnée par le droit international".

Les individus ont fait appel de la décision du ministère et plusieurs groupes de défense des droits ont appelé le gouvernement à les reconnaître comme réfugiés. Mais en attendant l'avancée de la procédure, ils sont contraints de rester dans l'aéroport.

Les cinq hommes vivent donc depuis plus de trois mois avec "un repas par jour", "du pain et des boissons". Ils peuvent prendre une douche et laver leurs vêtements à la main, mais ont un "accès limité aux soins médicaux et aucun soutien pour leur santé mentale, qui est importante compte tenue de leur situation précaire", a précisé Lee Jong-Chan.

Comme eux, de nombreux Russes ont cherché à fuir leur pays après la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine. Selon les données de CNN, ce sont plus de 200.000 personnes qui auraient fui vers la Géorgie, le Kazakhstna et l'Union européenne dans la semaine qui a suivi l'annonce de Moscou.

Article original publié sur BFMTV.com

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