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Sept Palestiniens tués, 140 blessés à la lisière Israël-Gaza

Cinq Palestiniens ont été tués vendredi lors de manifestations près de la clôture séparant Israël de la bande de Gaza, a déclaré un porte-parole des autorités de santé de l'enclave palestinienne. /Photo prise le 12 octobre 2018/REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

GAZA (Reuters) - Les forces israéliennes ont tué vendredi sept Palestiniens et en ont blessé 140 autres lors de manifestations près de la clôture séparant Israël de la bande de Gaza, ont déclaré des responsables palestiniens des services de santé.

Tous les vendredis depuis mars, des milliers de Palestiniens se rassemblent le long de la ligne frontalière qui sépare l'Etat juif du territoire palestinien, contrôlé par le groupe islamiste Hamas.

Depuis le début de ces manifestations pour réclamer un droit au retour sur les terres abandonnées à Israël à la fondation de l'Etat lors de la guerre israélo-arabe de 1948, 200 Palestiniens ont été tués. Côté israélien, un soldat a été tué par un tireur palestinien.

L'armée israélienne a déclaré que les manifestants palestiniens, au nombre de 15.000, avaient "lancé des pierres, des engins explosifs, des cocktails Molotov et des grenades" en direction des soldats israéliens déployés de l'autre côté de la clôture.

Le porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a déclaré qu'un groupe de manifestants avaient "fait exploser une bombe à la clôture frontalière", ce qui a permis à une vingtaine de personnes de s'engouffrer dans une brèche.

Cinq d'entre eux ont mené une attaque organisée contre un poste militaire en territoire israélien, et ils ont été alors abattus par les militaires israéliens, a-t-il continué.

Israël accuse le groupe islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, d'orchestrer ces manifestations hebdomadaires pour fournir une couverture à des attaques et pour détourner l'attention de la population des déboires économiques dans le territoire palestinien. Le Hamas dément avoir de telles intentions.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a déclaré vendredi que son organisation dialoguait avec plusieurs parties, dont le Qatar, l'Egypte et les Nations unies, et il a dit son espoir que ces discussions "puissent conduire à l'apaisement, en échange d'une levée du siège" (blocus) de la bande de Gaza.

Le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, y détrônant le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Depuis lors, trois conflits ont opposé l'organisation radicale à Israël, la dernière en date en 2014.

(Stephen Farrell; Jean-Stéphane Brosse et Eric Faye pour le service français)