Cinq morts dans le naufrage de deux bateaux de migrants près de l'île grecque de Lesbos
Un premier naufrage a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi au large de l'île de Samos dans l'Est de la mer Egée, près des côtes occidentales turques. Un patrouilleur des gardes-côtes a repêché 37 personnes dont une femme qui est morte, a indiqué la police portuaire et Pavlos Marinakis.
Quelques heures plus tard, les gardes-côtes ont repéré et secouru 22 personnes au large de l'île de Lesbos, dans le Nord-est de l'Egée dont quatre naufragés sont morts. Parmi les victimes figurent un garçon de huit ans et trois filles de onze mois, huit ans et 14 ans.
Le ministre grec de la marine marchande, Miltiadis Varvitsiotis, a déclaré que les garde-côtes avaient effectué le sauvetage dans les eaux turques. Le porte-parole des garde-côtes, Nikos Alexiou, a déclaré que les garde-côtes turcs n'ayant pas mené d'opération de sauvetage, c'est un patrouilleur grec qui a récupéré les passagers.
Le nombre d'arrivées de demandeurs d'asile en Grèce via les frontières maritimes du pays, proches des côtes occidentales turques, a augmenté cette année et surtout au mois d'août.
Selon les chiffres des Nations unies, plus de 14 000 personnes ont atteint la Grèce par voie terrestre ou maritime depuis le début de l'année. Les arrivées en Grèce pour l'ensemble de l'année 2022 se sont élevées à 19 000. Cela représente environ un dixième du total des traversées réussies de la Méditerranée, dont la plupart - environ 104 000 - ont eu lieu vers l'Italie.
La police portuaire grecque avec l'aide de l'Agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, patrouille régulièrement dans la zone maritime de l'Est de la mer Egée, en face de la Turquie d'où de nombreux migrants tentent de passer en Grèce à destination souvent de l'Europe occidentale.
Malgré de nombreuses opérations de sauvetage par les autorités grecques des embarcations en difficulté, de nombreux naufrages ont lieu dans cette zone faisant souvent des victimes.
Les autorités grecques sont souvent accusées par des médias et ONG des droits de l'Homme d'avoir procédé à des refoulements illégaux de migrants vers les eaux turques afin de limiter le nombre d'arrivées sur le sol grec.