Cinq livres précieux pour ne jamais laisser s'évanouir la mémoire de la Shoah

Des juifs hongrois sont rassemblés dans le camp d'Auschwitz-II-Birkenau, en Pologne occupée par l'Allemagne, en mai/juin 1944, pendant la phase finale de l'Holocauste, afin que les SS décident lesquels seront envoyés dans les chambres à gaz. Il s'agit de l'une des photos de l'Album d'Auschwitz. | Domaine public via Wikimedia Commons
Des juifs hongrois sont rassemblés dans le camp d'Auschwitz-II-Birkenau, en Pologne occupée par l'Allemagne, en mai/juin 1944, pendant la phase finale de l'Holocauste, afin que les SS décident lesquels seront envoyés dans les chambres à gaz. Il s'agit de l'une des photos de l'Album d'Auschwitz. | Domaine public via Wikimedia Commons

Plusieurs ouvrages sur la Shoah apportent un éclairage et une perspective nouvelle sur la politique nazie, mais aussi sur les enjeux mémoriels au sortir de la Seconde Guerre mondiale, tant pour des individus que pour la société française.

«Un album d'Auschwitz», entre SS qui posent et clichés de déportés

Dans l'ouvrage Un album d'Auschwitz, les historiens Tal Bruttmann, Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller, présentent les photographies prises au camp d'Auschwitz entre le printemps et l'été 1944, lors de l'assassinat des juifs de Hongrie. S'il est un ouvrage exceptionnel de par les documents reproduits, il comporte une dimension inhumaine propre au nazisme. En effet, ce sont les hiérarques nazis qui ont photographié leurs victimes et qui ont envoyé les clichés, montés sous forme d'un album photographique, à leurs homologues.

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C'est une ancienne déportée, Lili Jacob, qui a retrouvé cette collection lors de la libération du camp de Dora, où elle était détenue après avoir été à Auschwitz. Il semble qu'elle ait appartenu à l'un des commandants du camp, Bernhard Walter. Ces photographies montrent la mécanique exterminationniste à l'œuvre, dans ses aspects techniques comme mortifères. Sur ces clichés, les dirigeants SS posent satisfaits et sûrs d'eux; l'album comporte aussi des scènes de rassemblement avant la déportation, puis la sélection des déportés à leur arrivée à Birkenau.

L'album a eu destin particulier. D'une part parce que Lili Jacob a voulu que ces photos restent libres de droit, d'autre part parce qu'elles ont permis de reconnaître plusieurs gardiens lors de leur procès dans les années 1960. Il constitue une tragique mais exceptionnelle preuve de l'extermination des juifs de Hongrie.

Un album d'Auschwitz – Comment les nazis ont...

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