Cinq choses insolites à savoir sur le préservatif, bientôt gratuit pour 18-25 ans

Des centaines de préservatifs sont vendus chaque seconde dans le monde
Des centaines de préservatifs sont vendus chaque seconde dans le monde

Invention, matériaux, petits noms… découvrez cinq anecdotes insolites sur le préservatif.

Une petite révolution. À partir du 1er janvier 2023, les préservatifs seront gratuits en pharmacie pour les jeunes de 18 à 25 ans. Cette annonce est un grand pas pour l'accessibilité de la méthode de contraception qui est aussi un rempart contre les infections sexuellement transmissibles (IST). A cette occasion, Yahoo Actu vous propose de (re)découvrir des anecdotes sur le préservatif.

Une invention qui date de 6000 avant notre ère

Les préservatifs ne datent pas d’hier. “Les premières traces de protection du pénis remontent à l’an 6000 avant notre ère, chez les Égyptiens”, note le site Sida Info Service. Comment le sait-on ? Des statuettes anciennes montrent un “étui” autour du sexe d’un homme. En revanche, l’histoire ne dit pas si l’objet était utilisé pour contrôler la fécondité, pour se protéger des maladies ou dans le cadre d’un rituel.

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Des boyaux d’animaux au latex

Le latex n’a pas toujours été la matière première du préservatif. Les Romains le confectionnaient avec des vessies ou des boyaux d’animaux (moutons, porcs, chèvres par exemple). Peu résistants, ils demandaient un certain temps de fabrication et pouvaient être réutilisés. Les Japonais, eux, préféraient le fabriquer avec des écailles de tortue et les Chinois avec du papier de soie huilé. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que le préservatif en caoutchouc est créé avant de se faire remplacer par celui en latex dans les années 1960. Il est aussi disponible en polyuréthane, qui ne provoque pas d’allergie, depuis quelques années.

De redingote à préservatif

Dans “Petite histoire du préservatif” (ed. Stock), Béatrice Fontanel et Daniel Wolfromm livrent une anecdote croustillante. Capote, condom… le préservatif a aujourd’hui mille et un surnom. En 1725, les francophones ont opté pour “redingote”, un anglicisme tiré de “riding coat”. Un “manteau pour chevaucher” donc. La redingote était aussi à l’époque un manteau de femme ajusté à la taille.

Le préservatif féminin n'est pas nouveau

Le préservatif n’est pas l’apanage des hommes. La version féminine, évoquée dans l’Antiquité et décrite dès le XVIe siècle, n'a été mise sur le marché qu'en1998. Le moyen de contraception peine cependant à trouver son public. Seulement 8051 boîtes ont été vendues en pharmacie en 2019, relève le Télégramme. S'il est nettement moins facile à mettre en place que son homologue masculin, il est tout aussi efficace. Il a aussi l’avantage d’être en polyuréthane ou en nitrile synthétique, deux composants qui ne provoquent pas d’allergie.

La vente du préservatif a chuté pendant la pandémie de Covid-19

Le plus grand fabricant au monde de préservatifs Karex, qui fournit notamment Durex et ONE Condoms, produit près de 5,5 milliards de préservatifs par an, soit un préservatif sur cinq dans le monde. Si avant la pandémie de Covid-19, les acheteurs étaient au rendez-vous, les ventes ont chuté de 40% ces deux dernières années. La faute à la baisse des interactions sociales, mais qui ne doit pas faire oublier l’importance du préservatif dans la prévention des infections sexuellement transmissibles.

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