Cinq chauffeurs UberPop condamnés à Bordeaux

Le Conseil constitutionnel a confirmé mardi l'interdiction d'UberPop.

Jugés pour des faits commis entre octobre 2014 et mars 2015, ils ont écopé de peines d’amende et de quatre mois de suspension de permis pour exercice illégal de la profession de taxi.

Des conducteurs UberPop – service désormais suspendu – de nouveau sanctionnés par la justice. Au 30 juin, 202 chauffeurs avaient fait l’objet de peines d’amende, un autre condamné à 15 jours de prison avec sursis et 79 procédures étaient en cours de traitement. Ce mercredi, cinq chauffeurs UberPop ont été condamnés à Bordeaux à des peines d’amende et quatre mois de suspension de permis pour exercice illégal de la profession de taxi. Agés de 28 à 70 ans, les cinq hommes – un chômeur, un barman, un chef d’équipe dans le bâtiment, un professeur à la retraite et un vigile – étaient jugés pour des faits commis entre le 20 octobre 2014 et le 24 mars 2015.

Trois d’entre eux ont été condamnés à payer 3 000 euros d’amende, dont 1 000 euros avec sursis. Les deux autres, poursuivis en outre pour travail dissimulé, ont écopé d’une peine de 5 000 euros d’amende, dont 2 000 avec sursis. En outre, les cinq chauffeurs ont été condamnés à quatre mois de suspension de permis, ainsi qu’à verser 2 500 euros de dommages et intérêts à chacune des quatre organisations professionnelles qui s’étaient constituées parties civiles.

«Maraudage»

«A Paris, on est relaxé ; à Bordeaux, on est condamné», regrette Me Bertrand Favreau, conseil des cinq chauffeurs, à la sortie de l’audience. L’avocat a laissé entendre que ses clients feraient appel de la décision. «C’est une bonne décision, qui est mesurée, lui rétorque Me Emmanuel Soussen, conseil de l’Union nationale des taxis et du Syndicat autonome des artisans taxi de Bordeaux et de la Gironde. Les juges se sont livrés à une très juste analyse de l’activité de ces chauffeurs qui s’apparentait à celle d’artisan taxi. Ce qu’ils ne pouvaient pas faire puisqu’ils ne disposaient pas des autorisations et des licences requises.»

De son côté, Me Philippe Milani, avocat de (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Des vies de chauffeurs UberPop dévoilées au tribunal
«Quand Google change de logo, cela devient la norme»
Les chauffeurs Uber bientôt salariés aux Etats-Unis ?
Patrons : une famille en or
Combes du comble chez Alcatel