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Cinq ans avec sursis pour Gilles Bertin, l'ex-braqueur revenu de cavale

Gille Bertin, à son arrivée à la cour d'assises de Haute-Garonne, le 6 juin.

La justice a été clémente avec celui qui s'est rendu à la justice en 2016, après une cavale de trente ans à l'étranger.

Gilles Bertin, jugé trente ans après les faits pour sa participation au braquage du dépôt de la Brink’s le 27 avril 1988 à Toulouse, est ressorti libre ce mercredi de la cour d’assises de la Haute-Garonne. Au terme d’une journée d’audience, il a été condamné à cinq ans de prison avec sursis. «Le tribunal a tenu compte de sa démarche», a expliqué le président de la cour d’assises dans son rendu du délibéré. Le 16 novembre 2016, après trente ans de cavale, Gilles Bertin avait choisi de se rendre à la justice. Il avait été condamné à dix ans de prison par défaut lors du jugement en première instance en décembre 2014.

En chemise blanche, les mains dans le dos, cherchant parfois ses mots et son équilibre sur ses longues jambes, Gilles Bertin s’est d’abord expliqué sur le braquage. Sans chercher à minimiser son rôle, il a reconnu les faits. Aucune des parties civiles ne s’est présentée au tribunal. Seul devant les jurés, il s’est ensuite longuement expliqué sur sa vie «sans identité» au Portugal puis en Espagne. Survivant à la maladie puis travaillant dans le bar des parents de sa compagne à Barcelone jusqu’à la naissance de son fils en 2011. «C’est la volonté de l’élever dans la vérité et de retrouver mon autre fils âgé de 32 ans, né peu de temps avant ma cavale, qui ont motivé ma décision de rendre», a-t-il expliqué.

Le verdict rendu, Gilles Bertin a soufflé, encore abasourdi d’avoir mis fin à trente ans de cavale: «Aujourd’hui je suis soulagé, je vais désormais pouvoir retrouver mon identité».



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