Cinéma: «Sujo, hijo de sicario», de Fernanda Valadez et Astrid Rondero, peut-on échapper à son destin?

Remarqué dans plusieurs festivals dont Sundance où il a eu le Grand prix en 2024 et les Rencontres Cinélatino de Toulouse, qui l'ont récompensé du prix Ciné + 2024, le film mexicain « Sujo, fils de sicario » arrive sur les écrans en France le mercredi 21 août. Film d'initiation servi par une belle photographie, s'il raconte la violence des gangs au Mexique et ses dégâts collatéraux sur les familles, il montre aussi que l'on peut briser les chaînes du destin.

« Est-ce que tu crois qu'on peut changer de vie ? », demande le jeune Sujo à la professeure qui l'aide à rebondir. « Bien sûr », lui répond Susan, interprétée par Sandra Lorenzano, écrivaine et universitaire d'origine argentine. Fille d'Argentins qui ont fui au Mexique la dictature militaire, elle est la preuve vivante, dans le film et dans la vraie vie, qu'une seconde chance peut être donnée. Sujo a dû fuir la Tierra caliente où il est né, le Michoacan, pour échapper à des tueurs. Fils du sicario Josué « el ocho » de son « nom d'artiste », ayant lui-même traficoté avec une bande, il est recherché.

Au Mexique, il est plusieurs sortes de victimes de la violence des gangs chez les enfants, et ceux des tueurs à gage portent aussi le poids des crimes des adultes et peuvent être poursuivis par des vendettas. C'est le cas de Sujo qui grandit caché par une tante pour ne pas être tué. Le petit orphelin, qui ne peut pas aller au village et donc à l'école sous peine de mort, grandit dans la fermette de Nemesia (très convaincante Yadira Pérez), un peu sorcière et voyante, au milieu des chèvres et des cactus géants, avec la compagnie des criquets.


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