Cinéma : "Le Spectre de Boko Haram", la guerre à hauteur d’enfant
Dans "Le Spectre de Boko Haram", documentaire récompensé par le Tigre d’Or du festival de Rotterdam, la réalisatrice camerounaise Cyrielle Raingou dépeint, à hauteur d’enfant, les ombres laissées dans la vie des habitants par les exactions commises par le groupe terroriste, qui sévit depuis bientôt dix ans. Entretien.
Mohammed et son frère Ibrahim ont perdu leurs parents. Dans le village nord-camerounais de Kolofata où ils ont trouvé refuge, ils jouent avec Falta, Ladki, Isamela et Maloum, dont le père a été tué par un kamikaze déguisé en vendeur de poulets. Entre jeux et corvées domestiques, les enfants vont en classe, dans une école entourée de militaires armés. Car dans les montagnes bordant le village se cachent les jihadistes de Boko Haram qui, depuis près de 10 ans, multiplient attentats-suicides et enlèvements sur le territoire et au Nigeria voisin.
Ce documentaire, intitulé "Le Spectre de Boko Haram", a reçu le Tigre d’Or du festival de Rotterdam début février et le prix Perspectives Paul Robeson au Fespaco, samedi 4 mars. Réalisé par Cyrielle Raingou, une jeune cinéaste camerounaise, qui a suivi des enfants pendant plusieurs mois, il raconte la vie perdurant dans ces villages meurtris, et, en creux, la violence du conflit. Interview.
France 24 : Comment vous est venu ce projet de documentaire ?
Était-il difficile de tourner dans ce village, situé en zone de conflit ?
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