Cinéma: au festival de Douarnenez, les chemins de traverse du Brésilien Marcelo Gomes
Pour sa nouvelle édition, le festival de cinéma de Douarnenez invite les peuples du Brésil. Le pluriel est de rigueur dans ce pays-continent encore malmené récemment par un certain Jaïr Bolsonaro dont certains invités dans ce bout du monde breton se refusent à prononcer le nom. C'est le cas de l'un des cinéastes invités et vedette du festival, le réalisateur Marcelo Gomes, dont plusieurs longs métrages sont proposés au public, dont « Portrait d'un certain Orient », dont on attend avec impatience la distribution en France. Rencontre.
De notre envoyée spéciale à Douarnenez,
Depuis sa création, le festival de Douarnenez raconte les résistances. Résistance des cultures, des langues, des corps, des paysages. Et en conséquence, il rend hommage aux diversités. Un écrin parfait pour accueillir les films de Marcelo Gomes ; d'ailleurs le réalisateur, qui accompagne les séances lors de rencontres avec le public, est arrêté tous les deux mètres sur la grande place qui accueille la cantine, le forum, les buvettes, par des spectateurs émus par ses films qu'ils viennent de découvrir. Des films qu'il accompagne lors des projections avec beaucoup de générosité et d'anecdotes de tournage. La difficulté de produire un film trouve là sa récompense, nous dit-il.
Des films aussi de personnages, très incarnés et sensuels, filmés à fleur de peau et où les regards tiennent une place importante. D'ailleurs Marcelo Gomes nous raconte qu'il a choisi le comédien qui interprète Ranulfo et celle qui interprète Paloma (João Miguel et Kika Sena dont ce sont pour les deux les premiers films) pour leurs regards malgré des essais médiocres.