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Ciné / Polars à part

Extraits de la collection «Onde de choc» présentée à la 68e Berlinale, deux épisodes déjouent les codes du fait divers filmé.

Deux téléfilms suisses, présentés dans la sélection Panorama, comptent parmi les rares perles enfouies dans les quelque 400 films proposés par la 68e Berlinale : Journal de ma tête d’Ursula Meier et Prénom : Mathieu de Lionel Baier. Il s’agit de deux des quatre épisodes d’une série intitulée Ondes de choc, coproduite par la Radio Télévision suisse, la SSR et Arte. Le projet a été initié par les cinéastes eux-mêmes - les deux déjà cités, ainsi que Jean-Stéphane Bron et Frédéric Mermoud. Ils ont uni leurs forces en 2009 en créant la société de production Bande à part, démarche rappelant Groupe 5, association qui dans les années 60-70 réunissait les cinéastes-producteurs du «Nouveau Cinéma suisse» (Tanner, Soutter, Goretta…).

Intime. Financièrement, le Groupe 5 se maintenait en partie grâce à la Télévision suisse romande, qui préachetait leurs films - Bande à part perpétue aujourd’hui une collaboration comparable. Or, elle risque d’être sérieusement remise en cause le 4 mars lors d’un référendum où les Suisses décideront de l’avenir de la redevance : sa disparition signifierait très probablement la fin de la télévision publique suisse à laquelle le cinéma local doit tant.

Chaque épisode d’Ondes de choc est consacré à un fait divers s’étant déroulé en Suisse, et tous sont centrés sur un adolescent (pure coïncidence, selon les réalisateurs). Dans Journal de ma tête, c’est un garçon de 18 ans (Kacey Mottet-Klein) ayant tué ses parents après avoir couché sur papier tout ce qui l’a mené à ce geste, texte qu’il a pris soin d’envoyer à sa professeure de français (Fanny Ardant). Cette dernière encourage en effet les élèves à écrire un journal, dont ils lisent des extraits en classe. Le fait que le tueur l’ait choisie pour confidente va créer un étrange rapport entre eux et, du point de vue des magistrats, un soupçon sur sa part de responsabilité. Dans (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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