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Le cinéma français reprend un peu des couleurs

« Illusions perdues » de Xavier Giannoli
« Illusions perdues » de Xavier Giannoli

C'est sans doute un frémissement, mais il a son importance pour les films français qui, à quelques exceptions (Kaamelott, OSS 117 : alerte rouge en Afrique noire, Bac Nord, La Boîte noire), souffrent depuis la réouverture des salles, dont la fréquentation a été freinée par l?instauration du pass sanitaire qui a découragé bon nombre de spectateurs. En effet, deux films français, Illusions perdues de Xavier Giannoli et Eiffel de Martin Bourboulon, se sont glissés, le week-end dernier, dans le peloton de tête des entrées, juste derrière deux poids lourds anglo-saxons, Venom: Let The Be the Carnage (541 032 entrées) et le James Bond, Mourir peut attendre (419 782 entrées pour un cumul de 2 582 835). Même si ces chiffres sont encore modestes par rapport à la fréquentation enregistrée avant la pandémie, ils annoncent une reprise bienvenue.

En adaptant avec virtuosité Illusions perdues, le chef-d??uvre de la Comédie humaine de Balzac, Xavier Giannoli signe une peinture féroce de la presse et du pouvoir dans les années 1820, servie par des jeunes comédiens pleins d?énergie et d?ambition, Lucien de Rubempré joué par Benjamin Voisin et le journaliste Lousteau incarné avec brio par Vincent Lacoste. Malgré sa longueur (2 h 30) qui passe ici à toute vitesse mais limite le nombre de séances quotidiennes, cette fresque historique a franchi le cap des 220 000 entrées en une semaine, prouvant que le public n?a pas perdu le goût du cinéma quand on lui propose des films d?env [...] Lire la suite