Comment la CIA a secrètement traqué Ayman al-Zawahiri

Le quartier de Sherpu à Kaboul ou résidait Ayman al-Zawahiri.  - Credit:WAKIL KOHSAR / AFP
Le quartier de Sherpu à Kaboul ou résidait Ayman al-Zawahiri. - Credit:WAKIL KOHSAR / AFP

Prendre l'air du balcon de sa résidence d'un secteur chic de Kaboul, ancien quartier diplomatique devenu un nid de dirigeants talibans, c'était le petit plaisir de l'Égyptien Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda et cheville ouvrière des attentats du 11 septembre 2001. Mal lui en a pris. Après une opération d'un classicisme éprouvé, reproduite des centaines de fois depuis la présidence de George W. Bush à la suite des attentats, Al Zawahiri a été tué par un drone de la CIA, opérant en secret depuis une piste de décollage, sans doute située à grande distance de sa cible.

Après la débâcle américaine en Afghanistan en août dernier, les talibans ne se sont pas contentés de faire replonger le pays dans une dictature moyenâgeuse. Ils ont aussi grand ouvert les portes aux chefs terroristes d'Al-Qaïda, leur offrant de refaire de l'Afghanistan ce sanctuaire qu'il avait été pour Oussama ben Laden, le prédécesseur d'Ayman al-Zawahiri. Ce dernier était traqué par les services de renseignements américains et sans doute alliés, depuis des mois.

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Dans un communiqué publié en début d'année par le Conseil de sécurité de l'ONU, les experts de l'organisation, dûment renseignés par les services de renseignements de certains États membres, expliquaient l'attitude d'Al-Qaïda depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul : « Le groupe a maintenu un silence stratégique, probablement dans le but de ne pas compromettre [...] Lire la suite