A Châteauroux, le PS s'allie avec un anti-mariage gay

Arrivé en deuxième position au premier tour, le socialiste Mark Bottemine a fusionné sa liste avec deux divers droite, dont un signataire de la charte de la Manif pour tous.

Pour tenter sa chance dans une quadrangulaire avec le Front national, l’UMP et le Front de gauche, Mark Bottemine, tête de liste socialiste à Châteauroux, n’a pas fait dans le détail. Mardi après-midi, quelques minutes avant la clôture du dépôt des candidatures, il a vanté son alliance avec deux listes concurrentes étiquetées divers droite. L’une pilotée par Arnaud Clément, ex-militant de Debout la République, l’autre par Régis Tellier, signataire de la charte de la Manif pour tous dénonçant le mariage gay. Un positionnement politique qui passe mal localement.

D’autant plus que le candidat socialiste avait accueilli, quelques jours plus tôt, Christiane Taubira pour son meeting de campagne. «A chaque échéance nationale, Châteauroux vote à gauche. Et là ils vont nous faire perdre la mairie pour la troisième fois, s’agace un élu socialiste. Ces tractations constituent une faute.»

Mark Bottemine tente de se justifier en pointant l’impossibilité de trouver un accord à gauche. «J’avais tendu la main au Front de gauche, sans succès. Il fallait rechercher d’autres solutions.» Accusé d’être à l’origine de cette situation, Eric Bellet, tête de liste Front de gauche, se défend. «Bottemine n’avait aucune proposition à nous faire alors qu’il offre 18 postes à Tellier, l’élu de droite qui a voté l’octroi de terrains à une école privée proche de Civitas. Comment peut-il se dire de gauche ?» Le militant qui vit cet «épisode politique comme un séisme» a son idée sur les raisons d’un tel virage : «On peut supposer que Châteauroux est devenu un laboratoire de centre droit pour la composante socialiste de gouvernement.»

«Irresponsables»

Sur la nouvelle liste hybride, baptisée «Rassemblement pour servir Châteauroux» (que certains corrigent en «Rassemblement pour se servir à Châteauroux»), des militants écologistes ont (...)

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