Chute de Yabroud : l’onde de choc menace le Liban

Une rue de Yabroud, après la reprise de la ville par l'armée de Bachar al-Assad, le 20 mars.

Après la victoire du Hezbollah, les rebelles sunnites se replient de l’autre côté de la frontière syrienne.

Yabroud, bastion rebelle proche du Liban, a été repris dimanche par l’armée syrienne et les combattants du Hezbollah, faisant monter d’un cran les tensions au pays du Cèdre.

La chute de Yabroud est-elle un revers important pour les rebelles ?

C’est de Yabroud que les insurgés acheminaient des armes venues du Liban tout proche, dont une partie était ensuite transférée vers la banlieue de Damas. Yabroud servait aussi de centre médical pour les combattants blessés. La chute de la ville va sérieusement compliquer l’approvisionnement des rebelles depuis le Liban, même s’ils contrôlent encore plusieurs villages frontaliers, comme Rankous, Flita ou Hosh Arab. Pour le Front al-Nusra, branche syrienne d’Al-Qaeda et principale force combattante à Yabroud, la ville a été «vendue» au régime. «Une des factions rebelles les plus importantes a déserté la colline de Mar Maroun et nous avons été pris par surprise», a affirmé son porte-parole Abdallah Azzam al-Shami.

Le Hezbollah sort-il renforcé?

La prise de Yabroud constitue une victoire militaire pour la milice chiite, qui n’a perdu que 19 combattants dans la bataille, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Pour le Parti de Dieu, il s’agit d’un pas important pour contrôler la dernière zone de la frontière syro-libanaise encore aux mains des rebelles, et faire cesser les tirs de roquettes qui pilonnent les villages chiites de la plaine de la Bekaa. Mais la région frontalière, montagneuse et difficile d’accès, s’annonce complexe à maîtriser, et le repli de combattants radicaux au Liban pourrait se traduire par une multiplication des attentats dans les bastions du Hezbollah. Politiquement, le parti se retrouve fragilisé. L’un de ses plus farouches alliés, le général chrétien Michel Aoun, a appelé mercredi «au retrait de toutes les forces étrangères de Syrie», le visant implicitement.

Au Liban, les tensions (...)

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