La chute de Lord Sewel et le futur de la Chambre des lords britanniques

La chute de Lord Sewel et le futur de la Chambre des lords britanniques

L’énorme scandale provoqué par les images de Lord Sewel, sniffant de la poudre blanche en compagnie de deux prostituées, n’a pas suffi. David Cameron ne réformera pas la Chambre des lords, non élue, souvent perçue comme une survivance aristocratique.

Le premier ministre, tout en se félicitant de la décision du baron John Sewel de démissionner de la chambre haute du Parlement britannique, a été catégorique : « Il n’est pas question » de se relancer dans une refonte institutionnelle, a-t-il déclaré mardi 28 juillet, depuis Singapour où il est en visite officielle.

« Je souhaite présenter mes excuses pour la souffrance et l’embarras que j’ai provoqués »

En 2012, les libéraux-démocrates, qui gouvernaient alors en coalition avec les conservateurs, avaient réussi à introduire un projet de loi visant à faire élire 80 % des Lords. La violente rébellion d’une centaine de députés conservateurs avait mis fin à pareille audace. Cet échec en rase campagne avait accrédité le discours des mauvaises langues selon lequel la chambre sert, entre autres, de maison de retraite aux députés et de récompense honorifique pour les amis du pouvoir.

Échaudé, mais disposant aujourd’hui d’une majorité homogène, M. Cameron veut pousser l’avantage en sens contraire : il veut nommer une cinquantaine de nouveaux Lords, afin de rééquilibrer en sa faveur une chambre où les conservateurs n’ont pas la majorité.

Sur les 783 membres de l’actuelle Chambre des lords – la plus grande Assemblée du monde après le Congrès national du peuple chinois – les tories ne sont que 226 et le premier ministre craint d’y être mis en difficulté, notamment lors de l’examen de son projet de référendum sur le maintien ou non dans l’Union européenne.

Il existe « de très bonnes et justes raisons » de modifier l’équilibre chez les Lords, a ajouté M. Cameron, se référant aux élections législatives de mai qui ont donné la majorité absolue aux conservateurs et oubliant sa promesse de « réduire le coût » du système politique. Pour cela, (...) Lire la suite sur lemonde.fr

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