La chute de Karen Bass, maire de Los Angeles, cible de toutes les critiques
Elle ne s’attendait pas à un tel comité d’accueil. Mercredi 8 janvier, en début d’après-midi, Karen Bass, la maire de Los Angeles, revient d’un séjour de quatre jours au Ghana, où elle est allée assister à l’investiture du président du pays, John Dramani Mahama. Après un voyage de seize heures d’avion, elle vient tout juste d’atterrir à l’aéroport de Los Angeles. Depuis la veille, sa ville est en feu.
Dans la passerelle, un journaliste de la chaîne britannique SkyNews lui tombe dessus. « Madame la maire, les pompiers disent qu’ils manquent d’eau, que vous leur répondez-vous ? », demande-t-il. Karen Bass, bloquée par une porte fermée, balaie la question d’un revers de la main. « Devez-vous des excuses aux citoyens de la ville pour avoir été absente pendant que leurs maisons brûlaient ? Regrettez-vous d’avoir réduit le budget des pompiers de plusieurs millions de dollars ? », insiste le reporter, se heurtant au visage de marbre de l’édile qui évite son regard. Au bout d’une minute trente, elle arrive à s’échapper par une porte, mais la vidéo devient instantanément virale.
B comme Basse
Pour Karen Bass, 71 ans, la disgrâce est rude. Jusqu’à ces incendies qui ont ravagé une grande partie de sa ville et tué 16 personnes, tout semblait lui sourire. Ancienne assistante médicale, cette fille de facteur avait gravi un à un les échelons du parti démocrate tout-puissant dans cette ville qui vote à gauche depuis toujours. D’abord membre du parlement local de Californie dont elle de...