CHRONIQUE. S'acculturer aux enjeux écologiques

AFP - Olivier MORIN

Comprendre et prendre la mesure de l'urgence à agir sont présentés comme des nécessités pour engager des actions d'adaptation à un climat qui change vite, et des actions de transformation de nos infrastructures et modes de vie vers une société bas carbone plus résiliente, expliquent Céline Guivarch et Christophe Cassou, deux experts du Giec, dans une chronique.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°909, daté novembre 2022.

Les chantiers de formation aux enjeux climatiques et de biodiversité s'ouvrent partout. La sévérité des impacts de cet été en accélère la dynamique.

Devenir acteur et actrice de ces transformations majeures en conscience et en connaissance

Comprendre et prendre la mesure de l'urgence à agir sont présentés comme des nécessités pour engager des actions d'adaptation à un climat qui change vite, et des actions de transformation de nos infrastructures et modes de vie vers une société bas carbone plus résiliente. Devenir acteur et actrice de ces transformations majeures en conscience et en connaissance, tel est l'objectif visé. Il se décline à tous les niveaux de prise de décision (État, collectivités, entreprises, etc.), mais aussi dans les médias et pour l'engagement des citoyens, avec des enjeux d'éducation pour les plus jeunes.

Attention à ne pas évacuer l'aspect éminemment politique des décisions

Attention cependant à ce que cette effervescence de formations ne soit pas un "cache-misère" pour donner l'impression d'agir maintenant, alors que les mesures concrètes sont repoussées à plus tard. Une attention spéciale doit aussi être portée aux contenus de ces formations qui, au-delà de la prise de conscience de l'ampleur des enjeux, doivent également permettre d'appréhender leurs dimensions sociales, de questionner notre relation aux vivants et aux communs, nos systèmes de valeurs et de prises de décision dans les dynamiques de transformations. Ainsi, attention à ne pas évacuer l'aspect éminemment politique des décisions. Mais, au moins, si des choix "climaticides" sont pris, personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.

Par Céline Guivarch, directrice de recherche à l'École des ponts, auteure principale du 6e rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), groupe 3. Et Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS, auteur principal du 6e r[...]

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