Christophe Mecca, référence de la perruque façon drag-queens
Perruquier phare du milieu des drag-queens, Christophe Mecca est aujourd'hui plus présent par son art que par la scène, qu'il foule encore timidement. Des restes de son enfance où il lui était interdit d'être différent, sous peine d'être constamment renvoyé à sa sexualité ou à ses coiffures décalées.
Dans ses créations fantaisistes, parfois plus sculptures que perruques, Christophe Mecca mêle des volumes irréels à des formes qui défient la gravité. Sur l’une, des ailes décorées tiennent comme par magie, sur une autre, une mèche blonde dure comme du bois s’étend dans l’air. Un aspect qui détonne avec l’atelier exigu dans lequel elles sont stockées, çà et là, serrées entre les étagères et le plafond.
C’est pourtant bien ici que sont rangées les « Mecca » – comme les artistes les appellent dans le milieu – les plus prestigieuses de sa collection, telle que la perruque pigeon de Kam Hugh, arborée dans la première saison du concours de drag-queens Drag Race France, ou celle inspirée de la Fée des Lilas, marraine de Peau d’âne, portée par la gagnante Paloma pour sa transmission de couronne lors de la saison 2. Ce vendredi de juin, dans son appartement mi-colocation mi-exposition, l’artisan présente chacune d’elles tour à tour, presque intimement. « Elles font partie de moi, sourit Christophe les yeux brillants. J'ai toujours été ce gamin bizarre qui aspirait à faire des choses artistiques. »