Christophe Castaner indigne la classe politique après son attaque sur la vie privée d'Olivier Faure

Christophe Castaner sur France Inter, le 19 février 2020

Le ministre de l’Intérieur a réagit à la polémique, affirmant qu’”il n’y avait ni menace ni attaque personnelle dans (s)on propos”.

“Les politiques doivent rester des femmes et des hommes sinon ils se coupent de la réalité. J'ai été surpris d'entendre à votre micro Olivier Faure, que je connais bien et que j'ai accompagné dans ses divorces". Au micro de France Inter, Christophe Castaner, ancien membre du Parti socialiste, a attaqué le Premier secrétaire du PS sur sa vie privée.

Une sortie largement commentée et critiquée, notamment par le sénateur LR de la Vendée, Bruno Retailleau.

“Des propos odieux”

Même son de cloche de l’autre côté de l’échiquier politique : le député européen Manuel Bompard (LFI), dénonce des propos “odieux”, David Cormand, député européen s’en prend également à Christophe Castaner : ”Quelle misère. La mesquinerie, l’entre-soi, la malveillance, l’absence de pudeur, de sens, de sensibilité : Tout se perd dans une obscénité permanente dont nous sommes, malgré nous, pris à témoins. Nous en avons assez du désordre que vous semez et d’être salis par vos manières...”

Raphaël Glucksmann, député européen (Place publique) dénonce des propos d’un “ministre de l’intérieur de la cour de recréation”, tandis qu’Elsa Faucillon, députée PCF, regrette de tels propos: “On savait que c’était un mauvais ministre, c’est aussi un mauvais pote ! Et puis sur la morale d’un autre siècle”.

Castaner se défend de toute “attaque personnelle”

Christophe Castaner a réagi, mercredi en début d’après-midi, face à la polémique. “Il n’y avait ni menace ni attaque personnelle dans mon propos. Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour savoir l’un et l’autre que la vie n’est pas linéaire. Et nous y avons quelquefois fait face ensemble”, affirme notamment le ministre de l’Intérieur.

La sortie du ministre de l’Intérieur tranche avec ses propos tenus le 14 février. Après les révélations de l’affaire Griveaux, Christophe Castaner appelait au “respect de la vie privée” du désormais ex-candidat LREM à la mairie de Paris.

La division entre les deux hommes, qui ont milité ensemble au PS durant plusieurs années, remonte à plusieurs mois. En pleine crise des gilets jaunes, le 17 mars 2019, Olivier Faure déplorait sur Europe 1 les annonces “entre deux verres” du ministre, allusion aux sorties en boite de nuit du ministre de l’Intérieur.

Des propos que Castaner n’a pas digéré. Quelques jours plus tard, le 23 mars, le ministre de l’Intérieur confiait son ressenti auprès du JDD : “Ses attaques m'ont touché. Ce n'est pas la peine qu'il vienne me saluer la prochaine fois qu'on se croise. Olivier en est réduit à devoir mordre pour exister".

Lors d’une conférence de presse mercredi après-midi, Olivier Faure a estimé que “la ligne rouge” avait été franchie. Il appelle Emmanuel Macron à “en tirer toutes les conséquences”.

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