Christophe Castaner indigne la classe politique après son attaque sur la vie privée d'Olivier Faure
Le ministre de l’Intérieur a réagit à la polémique, affirmant qu’”il n’y avait ni menace ni attaque personnelle dans (s)on propos”.
“Les politiques doivent rester des femmes et des hommes sinon ils se coupent de la réalité. J'ai été surpris d'entendre à votre micro Olivier Faure, que je connais bien et que j'ai accompagné dans ses divorces". Au micro de France Inter, Christophe Castaner, ancien membre du Parti socialiste, a attaqué le Premier secrétaire du PS sur sa vie privée.
.@CCastaner : "Les politiques doivent rester des femmes et des hommes sinon ils se coupent de la réalité. J'ai été surpris d'entendre à votre micro @faureolivier, que je connais bien et que j'ai accompagné dans ses divorces. J'ai été étonné de ses leçons de morale" #le79Inter pic.twitter.com/HjdFNdlrJp
— France Inter (@franceinter) February 19, 2020
Une sortie largement commentée et critiquée, notamment par le sénateur LR de la Vendée, Bruno Retailleau.
. @faureolivier a rappelé une évidence : Benjamin Griveaux a manqué de prudence et a commis une faute. En attaquant Olivier Faure sur sa vie privée, Christophe Castaner fait la preuve de la bassesse dont est capable ce pouvoir qui dégrade chaque jour davantage le climat politique https://t.co/Pdc22mKORw
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) February 19, 2020
“Des propos odieux”
Même son de cloche de l’autre côté de l’échiquier politique : le député européen Manuel Bompard (LFI), dénonce des propos “odieux”, David Cormand, député européen s’en prend également à Christophe Castaner : ”Quelle misère. La mesquinerie, l’entre-soi, la malveillance, l’absence de pudeur, de sens, de sensibilité : Tout se perd dans une obscénité permanente dont nous sommes, malgré nous, pris à témoins. Nous en avons assez du désordre que vous semez et d’être salis par vos manières...”
On savait #Castaner capable de tout. Il le confirme à nouveau. Odieux. https://t.co/XQF9tJn1jt
— Manuel Bompard (@mbompard) February 19, 2020
Raphaël Glucksmann, député européen (Place publique) dénonce des propos d’un “ministre de l’intérieur de la cour de recréation”, tandis qu’Elsa Faucillon, députée PCF, regrette de tels propos: “On savait que c’était un mauvais ministre, c’est aussi un mauvais pote ! Et puis sur la morale d’un autre siècle”.
Ministre de l’intérieur de la cour de recréation. Franchement, on savait que ça volait pas très haut, mais là on atteint un niveau... https://t.co/rrTDwaHwQv
— Raphael Glucksmann (@rglucks1) February 19, 2020
Castaner se défend de toute “attaque personnelle”
Christophe Castaner a réagi, mercredi en début d’après-midi, face à la polémique. “Il n’y avait ni menace ni attaque personnelle dans mon propos. Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour savoir l’un et l’autre que la vie n’est pas linéaire. Et nous y avons quelquefois fait face ensemble”, affirme notamment le ministre de l’Intérieur.
Cher @faureolivier, il n’y avait ni menace ni attaque personnelle dans mon propos.
Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour savoir l’un et l’autre que la vie n’est pas linéaire.
Et nous y avons quelquefois fait face ensemble. https://t.co/rKzipLc8hV— Christophe Castaner (@CCastaner) February 19, 2020
La sortie du ministre de l’Intérieur tranche avec ses propos tenus le 14 février. Après les révélations de l’affaire Griveaux, Christophe Castaner appelait au “respect de la vie privée” du désormais ex-candidat LREM à la mairie de Paris.
La division entre les deux hommes, qui ont milité ensemble au PS durant plusieurs années, remonte à plusieurs mois. En pleine crise des gilets jaunes, le 17 mars 2019, Olivier Faure déplorait sur Europe 1 les annonces “entre deux verres” du ministre, allusion aux sorties en boite de nuit du ministre de l’Intérieur.
Des propos que Castaner n’a pas digéré. Quelques jours plus tard, le 23 mars, le ministre de l’Intérieur confiait son ressenti auprès du JDD : “Ses attaques m'ont touché. Ce n'est pas la peine qu'il vienne me saluer la prochaine fois qu'on se croise. Olivier en est réduit à devoir mordre pour exister".
Lors d’une conférence de presse mercredi après-midi, Olivier Faure a estimé que “la ligne rouge” avait été franchie. Il appelle Emmanuel Macron à “en tirer toutes les conséquences”.
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