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Christophe Alévêque recrute des « vieux cons »

Christophe Alévêque a publié une quinzaine d'ouvrages en vingt ans. Ses livres ne sont pas tous humoristiques puisqu'il a écrit, avec Vincent Glenn, un essai économique intitulé « On marche sur la dette » en 2015.
Christophe Alévêque a publié une quinzaine d'ouvrages en vingt ans. Ses livres ne sont pas tous humoristiques puisqu'il a écrit, avec Vincent Glenn, un essai économique intitulé « On marche sur la dette » en 2015.

La pandémie aura agi, pour lui, comme un révélateur. « Je m?en doutais un peu, mais j?en suis désormais sûr, la connerie est devenue l?idéologie dominante dans notre pays et il est temps de réagir », énonce Christophe Alévêque. L?humoriste qui avait, en 2016, tenté de reconstruire la gauche en organisant chez lui des dîners de réconciliation entre socialistes, communistes et écologistes, publie un manifeste* et fonde ce soir un club d?un nouveau genre qui ambitionne de fédérer les « vieux cons ». Il en détaille les raisons au Point.

Le Point : Comment est née l?idée de votre association ?

Christophe Alévêque : Cela fait longtemps que j?y réfléchis. Depuis une quinzaine d?années, je ne me sens plus trop en phase avec mon époque. Je réalise que tous les idéaux que je défendais ? la justice, la tolérance, le partage, l?égalité ? sont tombés dans l?escarcelle de groupuscules qui ont dévoyé ces beaux principes. Ces mouvements promeuvent, de fait, un nouvel ordre moral et entretiennent des milices pour ne pas dire une police de la pensée.

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Vous faites désormais partie de ceux qui prétendent qu?on ne peut plus rien dire ?

Certains sujets ne peuvent plus être abordés sans qu?automatiquement on nous tombe dessus. Disney est poursuivi en justice parce que La Belle au bois dormant est embrassée sans son consentement. On ne vend plus de « tête de nègre » dans les boulangeries. Est-ce parce que la recette indique [...] Lire la suite