Christian Recchia sur la polyarthrite rhumatoïde : "Cette pathologie fréquente provoque des douleurs fulgurantes et cataclysmiques"

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui provoque d'intenses douleurs et peut causer des déformations.

En France, 700 000 personnes souffrent de polyarthrite rhumatoïde avec une proportion plus importante de femmes. "La polyarthrite rhumatoïde est une maladie rhumatismale cataclysmique pour ceux qui la subissent. C'est une maladie auto-immune, c'est une maladie où vos propres généraux de corps d'armée qui sont là pour vous défendre viennent agresser vos propres tissus", détaille le Dr Christian Recchia. Il rapporte également des douleurs "dramatiques" au niveau de toutes les articulations.

"C'est une maladie qui commence chez la femme entre 45, 55 ans. C'est une maladie sournoise, elle est très invalidante et atteint tous les capsules articulaires et qui peut provoquer des déformations de tous les doigts jusqu'à mettre les phalanges à la perpendiculaire", souligne le Dr Recchia.

Réduire les poussées

Que faire ? "C'est une maladie d'ordre génétique accompagnée et poussée par le stress et le mode de vie, par les excès de tabac, par les excès d'alcool", met en garde le professionnel de santé. Toutefois, il nuance : "Il y a des personnes qui ne prennent ni tabac ni alcool et qui subissent ces pathologies". Aujourd'hui, l'objectif du traitement est de contrôler la polyarthrite rhumatoïde afin de supprimer ou réduire les poussées. Dans le détail, il peut s'agit d'antalgiques, d'anti-inflammatoires non stéroïdiens et de corticoïdes, parfois, en association avec un traitement de fond.

Il existe également des approches non médicamenteuses permettant de réduire l'impact de la maladie comme des séances de kinésithérapie, des programmes d'activité physique ainsi qu'une prise en charge en ergothérapie. "On peut considérer que ceux qui ont une polyarthrite rhumatoïde aujourd'hui - en dehors d'une phase très aiguë - nagez, bougez ! Une activité conduite par un bon généraliste et un bon kinésithérapeute et un bon coach vous permettra de réduire de 30% les douleurs et de réduire de 40 à 50% les déformations", assure le Dr Recchia.

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