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Christian Jacob, les travaux d'Hercule

Mieux élu que prévu à la tête du parti, le député va promouvoir de nouvelles têtes. Il compte sur le soutien de François Baroin, qui fait son retour dans la direction.

Soulagé. Elu dès le premier tour avec une participation (47 %) et un score (62,58 %) plus honorables que prévu, le député de Seine-et-Marne est arrivé serein lundi 14 octobre au siège de la rue de Vaugirard. Il a accueilli sans émotion aucune l’annonce de la démission de Jean-Pierre Raffarin. « Ses adieux n’en finissent pas. Cela fait deux ans que Jean- Pierre, qui ne met plus les pieds au parti, nous fait le coup du départ. Il se prend pour Les Compagnons de la chanson.»

L'urgence est aux "3 R"

La tâche demeure rude, toutefois, pour le successeur de Laurent Wauquiez, qui prend la tête d’un parti divisé et sous le choc du score de la liste Bellamy (8,48 %) aux européennes. L’urgence est aux « 3 R » : remobiliser, rassembler, rajeunir. Une gageure pour Jacob, qui promet d’ouvrir « portes et fenêtres ». Doté d’un tempérament conciliant, l’ex-syndicaliste agricole qui, pour présider depuis 2010 le groupe parlementaire UMP puis LR à l’Assemblée, maîtrise les « rouages de la machine » va former un « comité exécutif » d’une douzaine de personnes dans lequel François Baroin devrait jouer un rôle de premier plan. Parmi les nouvelles têtes de cette « task force » pourraient figurer les députés Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont, la présidente du conseil régional des Pays de la Loire, Christelle Morançais, ou encore Sophie Gaugain, première vice-présidente de la région Normandie et proche d’Hervé Morin. Ses deux malheureux rivaux Julien Aubert (21,28 %) et Guillaume Larrivé (16,14 %), qui se sont entretenus lundi après-midi avec Christian Jacob, siègeront au bureau politique, au comité stratégique et à la commission nationale d'investiture, mais n'auront pas de fonctions exécutives.(...)


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