Choix du Premier ministre: le PS estime qu'Emmanuel Macron "ne peut pas bloquer le pays plus longtemps"
"Maintenant, il faut avancer". Après deux semaines de "trêve olympique", que le chef de l'État avait réclamée pour les JO de Paris 2024, la porte-parole du Parti socialiste Chloé Ridel souhaite qu'Emmanuel Macron arrête de "bloquer le pays et les institutions".
"Il ne peut pas bloquer comme ça les institutions et le pays plus longtemps", a-t-elle déclaré ce lundi 12 août sur France inter. "Il faut se remettre à discuter de la formation d'un gouvernement", ajoute-t-elle soulignant que la Constitution ne "prévoit pas de trêve olympique".
La députée européenne rappelle que le Nouveau Front populaire a proposé le nom de Lucie Castets pour devenir Première ministre, "une proposition que le président s'est empressé de balayer en dix minutes".
"Il faut qu'il nomme un Premier ministre issu de la première force à l'Assemblée nationale qui est le Nouveau Front populaire", martèle Chloé Ridel qui estime que le chef de l'État est dans une "forme de déni".
"Prolonger l'unité et la concorde"
Pour elle, le NFP, par son programme, est le plus à même de "prolonger l'unité et la concorde" qui sont ressorties des Jeux olympiques qu'elle qualifie de "moment incroyable".
"Ces jeux sont rentrés dans l'histoire. Ce matin, on est des millions de Français à être fiers de ce que notre pays a donné à voir au monde", a-t-elle déclaré.
Si la porte-parole du Parti socialiste continue ainsi de soutenir la proposition de Lucie Castets pour Matignon, elle remet en cause "la légitimité" de Xavier Bertrand pour un tel poste. Le président des Hauts-de-France est en effet régulièrement cité parmi les premier-ministrables.
"Moi je m'interroge, quelle est sa légitimité? Il faut savoir que le groupe LR (à l'Assemblée nationale), c'est 47 députés, le NFP c'est 193", note-t-elle.
Concernant Bernard Cazeneuve, Chloé Ridel répond que "ce n'est pas la candidature du NFP". "Le président de la République doit respecter une situation qu'il a lui-même crée et le résultat des élections", a-t-elle conclu.