Choix du Premier ministre : Le Pen affirme que Macron a "tenu compte des critères du RN"
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont fait part de leur volonté de ne pas renverser d'emblée le futur gouvernement de Michel Barnier, dans la presse ce samedi 7 septembre. La cheffe de file des députés RN assure aussi qu'Emmanuel Macron a tenu compte de leurs critères pour choisir son chef du gouvernement.
Les dirigeants du Rassemblement national Jordan Bardella et Marine Le Pen ont assuré samedi 7 septembre ne vouloir participer ni "au désordre institutionnel" ni au "blocage" en renversant d'emblée le futur gouvernement de Michel Barnier.
"J'ai simplement le souhait que le Rassemblement national ne participe pas, contrairement à la gauche, au désordre institutionnel et au chaos démocratique", a déclaré samedi soir sur TF1 le patron du RN Jordan Bardella. Le nouveau Premier ministre, "je le jugerai sur pièces, ce qui ne sous-entend pas qu'il n'y aura pas de censure durant son action", a précisé Jordan Bardella.
La censure systématique, "pas l'état d'esprit" du RN
"Si en revanche, il est le nouveau prête-nom du macronisme et qu'il poursuit la politique qui a été conduite par Emmanuel Macron et qui a été très sévèrement sanctionnée dans les urnes en juillet dernier, alors ce gouvernement tombera", a-t-il menacé.
La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a elle aussi affirmé que son "souhait n'est pas de susciter un blocage", dans un entretien à La Tribune Dimanche.
"Si nous l'avions souhaité, nous aurions fait comme le Nouveau Front populaire et menacé de censurer tout le monde. Ce n'est pas notre état d'esprit", a-t-elle poursuivi, tout en soulignant que "ce gouvernement sera évidemment sous surveillance".
"Barnier semble avoir le même constat que le nôtre"
Au cours de cet entretien, Marine Le Pen affirme aussi que le président Macron "a tenu compte des critères du RN dans le choix de son Premier ministre". Elle a notamment pointé le fait que "Michel Barnier semble avoir, sur l'immigration, le même constat que le nôtre", rappelant les positions du nouveau Premier ministre lorsqu'il avait pris part à la primaire de son parti Les Républicains en 2021. "Il a au moins conscience que l'immigration est un problème majeur", s'est-elle félicitée.
"Maintenant, nous attendons de lui des actes", a-t-elle exhorté auprès de l'hebdomadaire.
Enfin, elle ne balaie pas d'un revers de manche le scénario d'une élection présidentielle anticipée: "cela fait partie des scénarios plausibles, bien entendu" car "le chef de l’état a trois moyens pour sortir le pays d’une crise politique: renouveler son gouvernement, dissoudre l’Assemblée nationale et démissionner (…) deux de ces moyens ne sont plus à sa disposition, il ne lui reste que le troisième."