Choix du Premier ministre: Marine Le Pen demande l'ouverture d'une session extraordinaire de l'Assemblée

Permettre au Parlement d'agir. La cheffe de file des 143 députés du Rassemblement national à l'Assemblée a formulé une demande à Emmanuel Macron. Au sortir de son entretien de près de deux heures avec la tête de l'État dans le but d'aboutir à la nomination d'un futur Premier ministre capable de créer un gouvernement de coalition, Marine Le Pen voudrait l'ouverture d'une session extraordinaire dans l'hémicycle.

"Ce que je veux, c'est que l'Assemblée nationale puisse être en situation d'opérer une censure si c'est nécessaire", a-t-elle déclaré aux côtés de Jordan Bardella à la sortie de son échange avec Emmanuel Macron à l'Élysée.

Prévenir une politique "toxique"

Alors que les députés doivent se réunir en session ordinaire à partir du 1er octobre, "je ne veux pas que pendant un mois, un Premier ministre puisse par décret, par toute une série de moyens donnés par la Constitution, mettre en œuvre une politique qui soit toxique, dangereuse pour les Français", a ajouté Marine Le Pen.

Une session dite "extraordinaire" se tient en dehors de la période prévue ou retenue pour la durée de la session ordinaire. La durée et l'objet de ce type de session doivent faire l'objet d'une convocation spéciale.

Elle peut être réunie soit à la demande du Premier ministre ou de la majorité des députés, soit par décret du président de la République (en vertu de l'article 29 et 30 de la Constitution).

Les représentants du parti d'extrême droite ont également précisé que l'hypothèse d'un gouvernement de gauche sans ministre insoumis "ne change strictement rien" pour le Rassemblement national.

Les lepénistes entendent toujours voter la censure si le Nouveau Front populaire est nommé à Matignon, ont indiqué ce lundi Marine Le Pen et Jordan Bardella. Ils ont également dénoncé une situation de "chaos" dans laquelle est plongé le pays, d'après eux.

Article original publié sur BFMTV.com