Choix du Premier ministre: Faure se dit prêt à "discuter" et regrette des "jeux qui affaiblissent le PS"
Le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) rappelle qu'Emmanuel Macron "n'a mis aucune proposition sur la table" alors que les divisions internes au parti de gauche se font de plus en plus criantes.
Des tractations au point mort. Invité ce jeudi 29 août sur l'antenne de RTL, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a indiqué "qu'il n'y a aucune négociation" avec Emmanuel Macron dans le cadre des consultations organisées par le chef de l'État à l'Élysée dans l'espoir de trouver un futur Premier ministre.
Selon lui, le président de la République "n'a mis aucune proposition sur la table". "La question n'est pas simplement une question de nom. La question c'est qui est dans cette majorité et qu'est-ce qu'on en fait", insiste-t-il.
Toutefois, à RTL, Olivier Faure a finalement fait montre d'ouverture, se disant prêt à "discuter avec toutes formations politiques républicaines sur la base d'un projet arrivé en tête (aux élections législatives, NDLR) et voir les compromis à trouver pour faire avancer le pays" dans le cadre d'un prochain gouvernement.
"Personne n'a de majorité absolue. Cela suppose forcément de la part du futur gouvernement d’aller chercher des compromis", insiste-t-il.
Retour des divisions internes au PS
En outre, alors que le PS lance ce jeudi ses journées d'été à Blois dans un contexte de tensions internes sur la stratégie à mener vis-à-vis de ces consultations élyséennes, le leader du parti de gauche a également regretté auprès de Libération des "jeux qui affaiblissent le parti et donnent un angle d'attaque à toutes celles et ceux qui rêvent de notre disparition."
Les courants minoritaires, menés par la maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) Hélène Geoffroy et le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, lui reprochent régulièrement d'être trop proche des insoumis. Ils réclament que le PS continue de participer aux discussions et appellent à ne pas censurer un gouvernement qui serait mené par une personnalité de gauche hors NFP.
D'autant que parmi les noms cités dans la presse comme potentiel locataire de Matignon se trouve l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS après l'accord sur l'alliance de gauche Nupes, en mai 2022, qui faisait la part belle à La France insoumise.
Mais pour la direction, comme pour les députés PS, la ligne est claire: une motion de censure sera déposée ou votée contre tout gouvernement qui serait une prolongation de la politique macroniste, y compris mené par Bernard Cazeneuve.
Ce jeudi, le président de la République va notamment recevoir à l'Élysée la présidente PS de la région Occitanie, Carole Delga.