Choix d'un Premier ministre : Lucie Castets juge que "la démocratie ne signifie rien aux yeux du président"
La candidate de la gauche unie pour Matignon, Lucie Castets, s'"inquiète considérablement" du message envoyé par Emmanuel Macron auprès des électeurs en refusant sa nomination.
De la "colère". C'est ce qu'a ressenti Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) au poste de Première ministre, après le communiqué publié par Emmanuel Macron ce lundi 26 août. Un communiqué dans lequel le président annonce son refus de nommer un gouvernement d'union de la gauche.
"La démocratie ne signifie rien aux yeux du président et je trouve ça extrêmement dangereux", accuse la candidate de la gauche unie pour Matignon sur France Inter ce mardi, rappelant que la gauche est arrivée en tête aux élections législatives, même si elle n'a pas obtenu de "majorité absolue".
"On est face à un président de la République qui veut à la fois être président de la République, Premier ministre et chef de parti", dénonce encore la haute-fonctionnaire de 37 ans.
"Les institutions ne peuvent pas fonctionner comme ça (...), ce n'est pas respectueux des Français, ni de la démocratie", ajoute-t-elle.
"Vous vous êtes déplacés mais ça ne vaut rien"
Lucie Castets s'"inquiète considérablement" du message envoyé par Emmanuel Macron auprès des électeurs en refusant sa nomination: " Là, on dit aux Français, vous vous êtes déplacés mais ça ne vaut rien, vous avez mal voté", juge-t-elle.
Elle appelle donc "les gens à se mobiliser", "chacun de la manière dont il le souhaite" évoquant les "mobilisations associatives" ou les "collectifs"
"Moi, je continuerai à titre personnel de me mobiliser pour incarner l'union de la gauche", affirme-t-elle.
Alors qu'Emmanuel Macron a demandé dans son communiqué au PS, au PCF et aux Écologistes, en écartant LFI, de "coopérer avec les autres forces politiques", Lucie Castets réagit : "On l'a dit d'emblée, on sera capable de travailler avec les autres, on sera capable de faire des compromis".
"La sanction démocratique si on n'est pas capable de faire des compromis, c'est la censure, nous en avons conscience", souligne-t-elle.
Alors que de nouvelles consultations s'ouvrent ce mardi 27 août à l'Élysée, la gauche unie dans la coalition du Nouveau Front populaire avait pris les devants, faisant savoir qu'elle ne reprendrait pas les discussions au Palais. Sauf s'il s'agissait d'aborder les "modalités d'une cohabitation" avec un gouvernement dirigé par Lucie Castets. Ce qu'a balayé Emmanuel Macron.