Choc anaphylactique et œdème de Quincke : on vous explique la réaction allergique qui a tué Michel Blanc

En cas de choc anaphylactique, l’auto-injection d’adrénaline peut se révéler indispensable (photo d’illustration).
Universal Images Group / Getty En cas de choc anaphylactique, l’auto-injection d’adrénaline peut se révéler indispensable (photo d’illustration).

SANTÉ - C’est Gérard Jugnot qui, le premier, a suggéré cette perspective funeste à l’antenne de RTL : la mort de son ami Michel Blanc serait la conséquence d’un choc anaphylactique, ce jeudi 3 octobre. Une piste rapidement relayée par plusieurs médias, dont BFMTV et M6. En clair : c’est une réaction allergique (dans le cadre d’un examen médical) qui a tué l’acteur de 72 ans, connu pour ses apparitions remarquées au sein de la troupe du Splendid et une carrière prolifique devant et derrière la caméra.

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En effet, un choc anaphylactique est provoqué par l’exposition à un allergène. Celui-ci peut être un aliment (noix, crustacés, arachides, fruits exotiques…), un médicament (les cas les plus fréquents sont liés à l’iode utilisé dans le cadre d’examens d’imagerie médicale, mais les anesthésiques et vaccins sont également concernés, entre autres) ou une piqûre d’insecte, mais aussi une matière avec lequel le corps entre en contact (comme du latex).

Le choc peut également être provoqué par un élément extérieur auquel la personne n’est que très peu allergique, dans une situation où l’exposition est aggravée par un effort intense, comme du sport, ou une affliction préexistante, comme de l’asthme sévère.

Des symptômes multiples et croisés

Le choc anaphylactique est donc une réaction de l’organisme à une hypersensibilité. Cette réaction est brutale, violente, considérée comme une urgence médicale absolue et s’accompagne de symptômes pouvant varier, mais toujours multiples : toux, apparition d’urticaire prurigineuse, difficultés respiratoires, malaises (pouvant aller de l’évanouissement jusqu’au coma), arythmie cardiaque, vomissements…

Dans de nombreux cas, le choc provoque également l’apparition d’un œdème, c’est-à-dire un gonflement localisé de certains tissus. Si ces œdèmes se forment généralement sur le visage, le cas le plus préoccupant est dit « de Quincke », du nom du médecin allemand qui l’a étudié en premier, et est caractérisé par une formation au niveau des voies respiratoires. Si un œdème de Quincke vient à obstruer le larynx ou la gorge, le risque de mort par asphyxie est réel.

C’est la raison pour laquelle les publics allergiques ont l’habitude de surveiller l’apparition de tels symptômes lorsqu’ils risquent d’être exposés à des allergènes. Car dans ce cas, il faut être pris en charge médicalement au plus vite. Du fait du risque de récidive d’anaphylaxie, certaines personnes ont d’ailleurs en permanence en leur possession des stylos d’auto-injection d’adrénaline, en plus des traditionnels corticoïdes et antihistaminiques que connaissent bien les allergiques.

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