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Chirurgie cardiaque mini-invasive : une révolution !

Avec cette technique, le traumatisme et les douleurs sont réduits, la récupération aisée. Le Professeur Jean-Paul Couetil* en décrit les principaux aspects.

Paris Match. En quoi diffère-t-elle de la chirurgie cardiaque traditionnelle ?
Jean-Paul Couetil. Classiquement, l’abord chirurgical du cœur réclame une incision qui va de la base du cou au sommet du ventre et fend le sternum en deux (sternotomie). Ce dernier s’ouvre comme un livre, générant après l’opération des douleurs transitoires de la charnière vertébrale. La circulation extracorporelle (CEC) permet de dériver le sang de l’organisme et de remplacer le cœur pendant qu’on le répare et qu’il ne bat plus : elle impose d’introduire des tuyaux de gros calibre fixés dans l’oreillette droite et l’aorte. Cette chirurgie lourde a une mortalité faible (1 % en moyenne) – l’hospitalisation excède rarement une semaine. La chirurgie cardiaque mini-invasive (CCMI) se fait via une incision de 5 centimètres sous le sein, libérant chez les femmes le décolleté et chez les hommes la poitrine. La CEC est installée en percutané à distance du cœur. Le traumatisme physique est réduit, de même que les douleurs et les complications postopératoires (saignements, troubles du rythme) – la récupération est plus rapide, la rééducation aisée.

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Les contre-indications sont rares

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Pour quelles indications la CCMI est-elle applicable ?
La réparation de la valve mitrale ou son remplacement par une prothèse. La technique utilise un fibroscope de petit calibre qui transmet sur écran une vision grossie en 3D du champ opératoire. Autres indications : la réparation de la valve tricuspide, l’ablation de tumeurs de l’oreillette gauche, le traitement des troubles du rythme de l’oreillette. Les contre-indications sont rares (importantes calcifications des valves malades, altération sévère de la fonction cardiaque). Le bénéfice esthétique de cette chirurgie(...)


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