En Chine, le touffu marché de la perruque
Être ou ne pas être chauve, telle est la question que se posent de plus en plus de Chinois.
Et la réponse est plutôt franche : beaucoup préfèrent ne pas.
Sauf qu’en Chine la perte prématurée des cheveux concerne une personne sur six. Et, faute de remède miracle pour ralentir la chute, le business de la perruque est en plein essor.
Postiches, franges, extensions, le marché explose, raconte le site chinois Sixth Tone.
250 millions. C’est le nombre de personnes qui, en Chine, sont confrontées à la perte de leurs cheveux, d’après une enquête menée en 2019 par l’Association chinoise pour la promotion et l’éducation à la santé. Cela concerne trois femmes sur dix et un homme sur cinq.
“Étonnamment, la plupart d’entre elles ont entre 20 et 40 ans”, rapporte la chaîne d’information indienne News 18.
“D’après une enquête de la Commission nationale de la santé, un Chinois sur six souffrirait d’alopécie, parmi lesquels 84 % avant leurs 30 ans.”
Le média chinois Sixth Tone
En cause ? News 18 évoque pêle-mêle “le manque de sommeil, l’anxiété liée à la hausse du coût de la vie, la pression sociale qui pousse à gagner toujours plus d’argent, et de mauvaises habitudes en matière d’alimentation et de sommeil, amplifiées par la culture chinoise du travail”.
Mais si les raisons de la chute sont encore floues, la solution semble, elle, toute trouvée : les Chinois camouflent golfe et calvitie sous des perruques et postiches.
M. Xu, un Shanghaïen de 32 ans, porte régulièrement un postiche pour couvrir son front dégarni au travail. La perruque “est une solution abordable, et le moyen le plus simple de résoudre le problème”, expose-t-il à Sixth Tone.
Il faut dire que les autres options, en plus d’être peu nombreuses, sont au choix excessivement chères ou tout simplement inefficaces.
En Chine, la transplantation capillaire coûte au moins 2 500 euros, contre quelques centaines d’euros pour “une perruque synthétique de qualité”, relève le média shanghaïen.
Dans tout le pays, cette industrie en plein essor ne s’adresse pas seulement aux personnes confrontées à la perte de cheveux, note Sixth Tone.