Publicité

La Chine reste cool avec la Corée du Nord

Photo prise le 6 février 2016, fournie par l'Agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, de Kim Jong-un signant un document lié au tir d'une fusée de longue portée, dans un lieu inconnu en Corée du Nord.

Redoutant un effondrement du régime, Pékin refuse d'user de ses leviers de pression pour amener Pyongyang à la table des négociations, après le tir de fusée de dimanche.

Et maintenant tous les regards sont tournés vers la Chine. Car Pékin détient les clés du piège nord-coréen. Comment réagiront les Chinois après le tir de la fusée de son trublion voisin nord-coréen, dimanche ? Au lendemain du quatrième essai nucléaire de Pyongyang, le 6 janvier, ils avaient indiqué leur «opposition». Dimanche, ils ont fait part de leurs «regrets», qui ont récolté des sarcasmes sur les réseaux sociaux. Quelques heures plus tard, ils se sont ralliés à la déclaration inoffensive des membres du Conseil de sécurité des Nations unies, qui ont fustigé des «violations dangereuses et graves» des inopérantes résolutions de l’ONU.

Passé les condamnations d’usage, Pékin n’a pas franchement donné l’impression qu’il allait infléchir sa relation avec Pyongyang et mettre la pression sur son allié. Le vote d’une nouvelle résolution contre le quatrième test atomique piétine depuis un mois aux Nations unies, en grande partie à cause des réticences chinoises. Car la Chine n’a aucune envie de lâcher la Corée du Nord. Et ce n’est plus vraiment en raison d’un passé idéologique commun.

«En dépit du caractère erratique des Nord-Coréens et des nombreux problèmes posés par leurs agissements, Pékin a stratégiquement besoin d’un Etat tampon, explique Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique, aujourd’hui détachée au Japon. Elle n’est évidemment pas satisfaite d’une Corée du Nord qui se donne les moyens de ne pas être totalement dépendante de Pékin. Mais elle redoute plus une Corée réunifiée avec une péninsule sous influence américaine si le régime du Nord devait s’effondrer.»

Petites humiliations

Autrement dit, la Chine est prête, pour le moment, à avaler des couleuvres et à subir des petites humiliations. La semaine dernière, elle a dépêché à Pyongyang Wu Dawei, un (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

On recherche Kate del Castillo, l'actrice amie de El Chapo
Lassés de la vie de réfugiés, des Irakiens quittent l'Allemagne
Grèce : après les manifs contre l'austérité, la grogne contre les migrants
Delta du Mékong : le triangle des inquiétudes
Rubio trébuche au débat