La Chine reconnaît l'autorité d'un évêque catholique et diminue la pression sur les droits religieux
Le gouvernement chinois a reconnu l'autorité de l'évêque catholique de Tianjin [Nord-Est], Melchior Shi Hongzhen. Cette nouvelle est perçue par le Vatican comme « un fruit positif du dialogue établi ces dernières années entre le Saint-Siège et le gouvernement chinois ». Ordonné évêque catholique en 1982, il avait été assigné à résidence pour avoir refusé d'adhérer à la structure ecclésiastique chinoise soutenue par l'État, entamant un bras de fer avec Pékin.
De notre correspondante à Pékin,
Dimanche matin, il est 8h30, et petit à petit, les fidèles arrivent pour assister à la messe dans une petite église située aux abords d’une autoroute de Tianjin, ville à 150 km de Pékin. Rambarde passée, il faut pousser le haut portail pour accéder au parvis minuscule où se trouvent des cierges, une vierge et son enfant sous du lierre sauvage. Les cloches retentissent et prennent le pas sur le bruit des voitures qui filent à toute vitesse sur l’autoroute qui passe juste au-dessus de l’église.
La récente reconnaissance de l’évêque Melchior Shi Hongzhen, à présent âgé de 96 ans, marque une évolution notable dans les relations entre le Vatican et Pékin. C’est important, car cela touche à la question sensible de la nomination des évêques, qui est un point litigieux entre le gouvernement chinois et le Saint-Siège depuis des décennies.
« C'est une bonne chose, et nous l'attendions avec impatience, nous dit cet homme de 56 ans qui arrive devant l’église au bras de sa femme. C'était flou auparavant, mais maintenant qu'il a été reconnu, publiquement, c’est honorable, c'est une bonne chose pour les chrétiens ».