Chine populaire

Nicole Coger Vendeuse au Tati Barbès, la déléguée syndicale CGT se bat contre la liquidation judiciaire de cette enseigne culte de Paris.

Au Tati de Barbès, on trouve de tout, et «à bas prix» : des taies de polochon, des vases en terre cuite, des jeans à 9,99 euros, des boubous, une ado qui lorgne avec son copain des simili-Vans à fleurs à 6,99, trois gamins tous excités par un tee-shirt Pokémon, des grands-parents hésitants un body bébé à la main, une jeune femme essayant une robe de mariée et une maman, perdue avec sa poussette dans ce dédale désordonné où l’on passe, sans coup férir, des jouets aux bougies, d’étage en étage, d’un immeuble à l’autre. Le grand magasin s’est petit à petit étalé le long du boulevard de l’abbesse Marguerite de Rochechouart, en véritable lieu de culte de la consommation. Si jamais en sortant vous avez encore des besoins, un vendeur à la sauvette grille sur un chariot des épis de maïs et Monsieur Samou, «guérisseur capable d’une grande protection», distribue ses prospectus, marabouts de bouts de ficelle de père en fils, promettant pour «emploi, voisinage, argent, chance aux jeux, protection», une «garantie 100% de réussite».

De la réussite, il en faudra à Nicole Coger et aux magasins Tati, menacés de liquidation judiciaire. Le tribunal de commerce de Bobigny doit se prononcer sur deux offres de reprises ce lundi, une de Gifi, spécialiste du hard discount, l’autre d’un consortium composé notamment de la Foir’Fouille. Mais, au mieux, 300 salariés sur 1 800 seront laissés sur le carreau.

Depuis février, les employés ont multiplié les manifestations, comme mercredi, devant le Tati de Stains en Seine-Saint-Denis, entre la route nationale et les tours, écrasés par le soleil et par des baffles crachotant la chanson les Filles de la CGT sur le parking triste. Nicole Coger arrive en retard, à cause des transports, toute pimpante en chemise fleurie et écharpe à pois, pour soutenir la cause. Grande gueule, elle accapare tout de suite l’attention de (...)

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