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En Chine, les musulmans du Xinjiang fichés jusqu'au sang

Un Ouïghour devant la vieille ville de Kashgar, au Xinjiang, en mars.

Selon l'ONG Human Rights Watch, les autorités enregistrent les données biologiques de la totalité des habitants.

C’est un épisode qui semble sorti tout droit d’un film de science-fiction des années 70. Depuis un an, les autorités chinoises ont mis en place un programme nommé «des examens médicaux pour tous» dans la province reculée du Xinjiang. Mais selon l’ONG Human Rights Watch, qui s’est procuré les «consignes pour l’enregistrement et une vérification précise de la population», des échantillons ADN et sanguins, le scan de l’iris et les empreintes digitales semblent être enregistrés sans l’accord des patients.

Région désertique de l’extrême ouest de la Chine, située à 3000 kilomètres de Pékin, le Xinjiang est habité par 10 millions de Ouïghours, des musulmans turcophones, et autant de Chinois Han installés par le pouvoir depuis deux décennies. Au prétexte d’une réelle menace terroriste (plusieurs attentats ont été commis ces dernières années, et des dizaines de Ouïghours avaient rejoint les rangs d’Al-Qaeda ou de l’Etat islamique en Syrie), le Parti communiste chinois a transformé la province en laboratoire sécuritaire et ses habitants, en très grande majorité pacifistes et sans vélléité indépendantiste, en cobayes d’un néototalitarisme.

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Les documents analysés par Human Rights Watch cette semaine donnent pour consigne de «vérifier le nombre exact de la population du Xinjiang, et de rassembler des informations biométriques multiples sur les personnes âgées de 12 à 65 ans». Dans le cas des citoyens «personnellement ciblés», ce qui peut signifier n’importe qui accusé d’un comportement «suspect» aux yeux des autorités, l’information doit être collectée sans restriction d’âge. Les autorités demandent à la police et aux comités locaux du Parti communiste de «protéger les droits de la population, de les guider dans la coopération», et de s’assurer que les informations soient collectées «pour tout le (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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